Livres - mon top 2019

Recension de livre

Voici les livres que j'ai le plus appréciés cette année écoulée. Pardonnez-moi d'avance, un certain nombre sont en anglais!

Sans être un lecteur avide, je lis assez régulièrement. Je préfère des livres au format électronique car je peux en extraire plus facilement des citations.[1]  Je récupère tous les extraits surlignés d’un coup, que je copie / colle sur un traitement de texte, sauvegardé avec le titre du livre. C’est facile pour revenir dessus plus tard.

Bon, c’est une liste pêle-mêle, pas forcément lié à la vie chrétienne, mais si vous êtes en panne d’inspiration…

Côté romans

J’achète un ou deux romans par vacances. C’est juste du chewing-gum pour la pensée! Cette année, deux m’ont particulièrement plu. Alors bien sûr, à chacun de voir ce qu’il tolère dans le comportement des personnages… A vous de lire avec discernement. 

Steve Cavanagh, Un coupable idéal (BRA P Thriller, 2018). Je crois que c’est le titre français de celui que j’ai lu. Si vous aimez Grisham, vous aimerez cet auteur qui apporte un peu plus d’action et de rythme à ses intrigues. L’auteur est avocat de profession. Il sait donner à ses romans les tournants propres aux systèmes judiciaires.

Joel Rosenberg, The Persian Gamble, (Tyndale, 2019). C’est pénible pour la famille: je ne suis pas arrivé à le refermer après la 3e page! C’est un auteur formidable de bestsellers qui vous fait rentrer dans des thrillers internationaux passionnants. Attention, c’est le second volet d’une saga qui débute avec The Kremlin Conspiracy. Pour info, Joel est un Juif messianique qui côtoie et conseille les rois et les ministres du monde…

Côté loisirs

John M. Collins, The New World Champion Paper Airplane Book (Ten Speed Press, edition Kindle, 2013). C’est un livre fondamental quand on est mordu de l’aviation ET qu’on a des petits enfants qui veulent faire des avions en papier! La version kindle n’a évidemment pas les papiers prédécoupés.

Anya McCoy, Homemade Perfume: Create Exquisite, Naturally Scented Products to Fill Your Life with Botanical Aromas (Page Street, 2018, English Edition). J’essaie de réaliser mes propres parfums, en évitant les produits trop chimiques (et trop chers!) des grandes marques. En fait… ce n’est pas facile! Je n’arrive pas encore à stabiliser dans le temps les senteurs, mais c’est un bon guide pour une première approche de cet art.

Côté histoire

Louis Garneray, Corsaire de la République, Libretto 2011. C’était une découverte inattendue. Je pense que j’achèterai le second volume pour mes prochaines vacances. On plonge dans un monde tellement différent du nôtre. La découverte des contrées, des hommes, des guerres, des codes d’honneur, des coutumes des peuples rencontrés est captivante.

Thomas Harding, Hanns et Rudolf, (Flammarion, 2014). L’histoire de la traque du Commandant d’Auschwitz. Se lit comme un thriller. Terrifiant et éclairant sur la capacité humaine à se disculper : le Commandant admettra avoir participé à l’extermination de « 2 à 3 millions de Juifs » sans pour autant s’estimer coupable…

Neal Bascomb, Patrick Hersant (traducteur) La traque d’Eichmann, (Tempus Perrin, 2013). Une lecture digne d’un roman d’action. L’homme qui a orchestré le transport des Juifs dans les camps s’était réfugié en Argentine. C’est l’histoire de sa traque jusqu’à son procès. De longs extraits de son journal montre que c’est un homme convaincu de son innocence, qui justifie pleinement ses actes puisqu’il ne faisait qu’obéir aux ordres….

Eridu, The history and legacty of the Oldest City in Ancient Mesopotamia, (Charles River Editors, 2017). Une plongée dans l’archéologie de cette ville primordiale de Mésopotamie (les récits mythiques sumériens en parlent comme la ville des commencements). Il est intéressant de constater que la ville apparaît comme un lieu de stabilité protégeant du chaos de la nature. C’est aussi un lieu sacralisé, demeure des dieux : « En fait, le quartier de Babylone où se trouvait Esagila était aussi appelé « Eridu », ce qui renvoie au lieu sacré où le don de la civilisation a été transmis pour la première fois de Dieu à l’homme » [p. 240 sur Kindle]

La relation entre le mythe d’Eridu Genesis et le récit biblique de la Genèse a été explorée par de nombreux chercheurs [réf dans l’original] : les deux décrivent la création de l’humanité et des animaux ; les deux fournissent une liste d’individus importants après la Création ; et les deux décrivent le Déluge. Le récit de la Genèse d’Eridu est relativement optimiste et d’un ton progressif [réf dans l’original]. Alors que dans la Bible, les choses ont commencé parfaitement mais que le Déluge s’est produit à la suite du péché de l’humanité et de l’aggravation des conditions sur Terre, dans la Genèse d’Eridu, les choses n’étaient pas idéales au départ, et alors que le Déluge s’est produit afin d’enlever ce fléau, il a eu pour résultat de fournir une étape pour la progression de l’humanité.

C’est une plongée dans le monde d’Abraham (Ur est à quelques kilomètres), qui avait dû entendre parler de cette ville, qui est maintenant…

… un lieu isolé, balayé par les vents et complètement abandonné, bien qu’il soit l’un des endroits les plus célèbres de l’histoire de la Mésopotamie. Non seulement les Sumériens croyaient que c’était le site de la Création, la première terre qui a surgi de la mer primitive au début des temps, mais ils pensaient aussi que c’était là que la royauté et la société politique sont venues pour la première fois sur terre, et que c’est là que les arts de la civilisation se sont initialement développés.

John P Jenkins, The Lost History of Christianity, (Harper, 2009). Ce livre m’a fait profondément déprimer. Un pan immense (le mot est encore trop faible) de la chrétienté a disparu. Un monde qui avait spirituellement conquis de grands territoires, par la prédication, et sans arme. Un monde qui avait envoyé des missionnaires jusqu’en Chine. Ce monde a été abattu, progressivement et systématiquement, par les persécutions d’origines diverses. De quoi méditer sur la fragilité de l’église visible, se souvenir que notre royaume ne sera jamais sur cette terre, et que la vie des disciples authentiques est cachée avec le Christ, pour reprendre les termes de Colossiens.

Côté science

Cyrulnik, Bustany, Oughourlian, André, Janssen, Van Eersel, Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner, (Le livre de Poche, 2014). Je pense que j’en ferai un article complet. C’est un ouvrage bluffant qui rapporte les découvertes récentes qui montrent combien le cerveau est beaucoup plus « plastique » qu’on ne l’imaginait (il est constamment capable de changer, d’apprendre), et que certaines des affirmations bibliques sur le renouveau de la pensée ou sur l’importance d’être en relation à autrui, trouvent, sinon une preuve, au moins une illustration, dans ce qui est découvert aujourd’hui.

Côté ministère

Erin Meyer, Philippe Blanchard (trad.) La Carte des différences culturelles, 8 clés pour travailler à l’international, (Editions Diateino). Si vous avez des contacts réguliers avec des étrangers, notamment au travail – mais c’est aussi tellement fréquent dans nos églises – ce livre est pour vous! Remarquable, pertinent, avec quelques histoires croustillantes, ce livre montre le poids (invisible et inconscient le plus souvent) de la culture sur nos relations. Un must! L’auteure, américaine et mariée à un français, est coach d’entreprises travaillant dans un contexte cross-culturel.

Stephen T. Um, Justin Buzzard (s. dir), Why Cities Matter: To God, the Culture, and the Church, Crossway 2013. Alors que je préparais un cours sur le ministère urbain en contexte africain (ce n’est pas le sujet de cet ouvrage!) j’ai parcouru avec bonheur ce livre très proche, philosophiquement, de celui de Keller (Une Église centrée sur l’Évangile, Excelsis). Intéressant avec pas mal de réflexions concrètes pour mieux comprendre et mieux servir sa ville.

Côté théologie

Costi W. Hinn, Anthony G Wood, Defining Deception , Southern California Seminary Press, 2018. Non, ce n’est pas Benny Hinn qui écrit – c’est son neveu! D’ailleurs, il a parcouru le monde avec son tonton, en assumant le rôle de « rattrapeur » de ceux qui « tombaient sous l’Esprit ». Il a tout vu. Des hôtels à $20.000 la nuit aux soirées épuisantes de guérison sans guérison. Et… il se convertit. Il réfléchit à son héritage, lit sa Bible, fait des études de théologie. Il défend une forme similaire au cessationisme que je défends ici et ici. Son ouvrage apporte un éclairage historique sur l’origine et le développement des mouvements de guérison.

Thomas R. Schreiner, Run to Win the Prize: Perseverance in the New Testament, (Crossway, 2010), sortira courant 2020 sous le titre : Courir afin de remporter le prix (Editions CLE). Un livre solennel et encourageant pour comprendre les mises en garde du Nouveau Testament sur l’importance de persévérer jusqu’à la fin. Très belle analyse des textes et du concept qui permet de mieux préciser les contours de la doctrine de l’assurance du salut.


[1] Sur Logos comme sur Kindle, on peut surligner des passages et les récupérer directement d’un seul coup en passant par un navigateur Internet.

Florent Varak

Florent Varak est pasteur, auteur de plusieurs livres dont le Manuel du prédicateur, L’Évangile et le citoyen et la ressource d’évangélisation produite en co-édition avec TPSG: La grande histoire de la Bible. Florent est aussi conférencier, et professeur d’homilétique à l’Institut biblique de Genève. Il est le directeur international du développement des Églises au sein de la mission Encompass liée aux Églises Charis France. Il est marié avec Lori et ont trois enfants adultes et mariés, ainsi que cinq petits-enfants. Il détient un M. Div de Master’s Seminary (Californie, USA) et un Master de recherche de la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine.

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