Comment glorifier Dieu par mon travail?

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C’est très bien de travailler pour la gloire de Dieu. Mais qu’est-ce que cela signifie au juste? S’agit-il seulement de partager l’Évangile à ses collègues de travail? Est-ce de cette manière que nous pouvons glorifier Dieu dans notre travail? Ou bien s’agit-il de gagner de l’argent pour pouvoir donner à des œuvres d’évangélisation? S’agit-il de prier pour mon travail?

Oui, en partie. Mais il y a bien plus. Toutes ces choses font du travail le contexte dans lequel nous glorifions Dieu, mais pas la teneur de cette activité. Glorifier Dieu pendant que nous sommes au travail est une chose, mais le glorifier par notre travail en est une autre.

Nous avons déjà vu que Dieu nous a créés pour que nous le glorifions à travers notre travail en remplissant et en dominant la terre. Dieu lui-même est un travailleur qui prend plaisir à ce qu’il a créé, et nous le glorifions lorsque nous prenons plaisir à notre travail.

Dans Genèse 11, tous les hommes de la terre se rassemblent en se disant: “Notre nom deviendra célèbre.”

Au lieu de se disperser pour remplir la terre, ils se réunissent. Au lieu de travailler pour la gloire de Dieu, ils travaillent pour leur propre gloire. Le résultat est impressionnant: une tour imposante dont le sommet atteint le ciel. Mais c’est une manifestation d’orgueil.

Nous glorifions Dieu lorsque nous lui rendons grâce pour le monde qu’il a créé, pas en cherchant notre propre gloire. Nous glorifions Dieu lorsque nous le remercions pour nos réussites, plutôt que de nous en attribuer le mérite. Nous glorifions Dieu lorsque nous considérons ce monde comme un cadeau qui nous est confié, plutôt que comme une ressource à exploiter.

Mais il existe une autre façon importante de glorifier Dieu par notre travail: nous servons les autres grâce à notre travail. C’est une observation très simple, mais elle devrait influencer profondément la façon dont nous considérons notre emploi.

Tout travail, quel qu’il soit, bénit d’autres personnes. Le premier exemple qui nous vient à l’esprit est celui des professions dont la vocation est de prendre soin des gens (l’enseignement, le domaine médical, le travail social). Il est facile de voir comment les personnes qui travaillent dans ces secteurs servent les autres: des enfants sont éduqués, des personnes sont guéries, des familles reçoivent du soutien et de l’aide pour surmonter les moments difficiles. Mais n'imaginez pas un instant qu’ils sont les seuls à servir les autres.

Si vous travaillez dans une usine qui fabrique du papier toilette, vous êtes au service des autres. Vous les servez en leur fournissant du papier toilette. Nous pouvons tous attester de la nécessité de ce service! Si vous êtes comptable, vous servez les autres en vous assurant que leurs affaires sont bien gérées. Si vous êtes livreur, vous servez les gens en vous assurant qu’ils reçoivent ce qu’ils veulent ou ce dont ils ont besoin. Si vous êtes dans la publicité, vous servez les gens en les informant des meilleurs produits ou des nouveautés. Il y a peu d’emplois qui ne permettent pas de trouver qui vous servez par votre activité. (Et si vous n’arrivez pas à trouver qui bénéficie de ce que vous faites, il est peut-être temps de changer de travail.) Il se peut que vous ne rencontriez jamais les personnes que vous servez. Pourtant, vous les servez quand même.

Une façon de réfléchir à tout ceci est de se demander: Si personne ne faisait mon travail, qu’arriverait-il? Imaginez un monde sans papier toilette!

Cela change complètement la manière dont vous considérez votre emploi et son importance. Chaque jour en allant au travail, pensez aux personnes que vous servez. Ce que vous faites est important et a de la valeur. C’est un moyen de bénir les autres.

Notre culture mesure la valeur du travail uniquement en termes de rémunération. Plus le salaire est conséquent, plus le poste est important aux yeux du monde. En tant que croyants, nous devons penser à contre-courant. La valeur que nous accordons à l’une ou l’autre profession doit être évaluée en termes de service rendu à autrui. Préféreriez-vous vivre dans un monde sans papier toilette ou sans publicité?

Un jour, quelqu’un a demandé à Jésus quel était le plus grand commandement:

Jésus répondit: Voici le commandement le plus important: Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, il est le seul Dieu; tu aimeras donc le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ton énergie. Et voici celui qui vient en second rang: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus important que ceux-là.

Marc 12.29-31

Nous aimons Dieu au travers de notre travail en l'accomplissant pour sa gloire, pas en cherchant notre propre gloire. Nous aimons notre prochain au travers de notre travail lorsque nous le considérons comme une occasion de bénir d’autres personnes.

Le spécialiste de la loi qui a posé la question à Jésus lui répond:

L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute son énergie, ainsi qu’aimer son prochain comme soi-même, c’est bien plus important que tous les holocaustes et tous les sacrifices.

Marc 12.33

Jésus a estimé que cette réponse intelligente était celle d’un homme proche du royaume de Dieu. Aimer Dieu et son prochain est plus important que tous les rituels du culte. En effet, le travail peut être un acte d’adoration s’il est fait pour bénir les autres et pour rendre gloire à Dieu. Paul affirme:

Je vous recommande donc, frères et sœurs, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte raisonnable.

Romains 12.1

Tim Chester

Tim Chester est auteur, enseignant, formateur et implanteur d'Eglises. Il a beaucoup écrit sur la prière, la mission, les questions sociales et la théologie. Tim est marié à Helen et ils ont deux filles.

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