William Carey est souvent appelé le père des missions modernes. Fondateur de la première organisation missionnaire du Royaume Uni. Il fut le premier missionnaire en Inde. Il eut une vie fascinante.
William arrêta l’école à 12 ans. Il n’avait aucune formation théologique et pourtant il fut professeur à l’Université de Calcutta (Fort William) et fonda la première université pour les indiens (Université de Serampore). Cette université fut la première de l’Inde à être accréditée.
Il fut aussi un homme d’état malgré lui. Il s’est battu pour interdire plusieurs pratiques religieuses Hindous: le sacrifice des enfants et le sacrifice des veuves (« Sati »). Il fonda aussi plusieurs journaux, dont le premier quotidien dans une langue asiatique. Mais il était avant tout un missionnaire passionné. Il a traduit la Bible en plusieurs langues et par ses écrits il a mobilisé les églises de Grande Bretagne à s’engager dans la mission de Jésus: faire des disciples de toutes les nations.
William Carey: La force de l’appel est une courte biographie et conviendra à tout le monde. Bien que le livre n’est qu’un survol rapide de la vie de Carey de 200 pages, on apprend beaucoup. En quelques heures on repart encouragé par la foi de William et la main évidente de Dieu. Carey disait souvent: «Attendez de grandes choses de Dieu et entreprenez de grandes choses pour Dieu.» Et Dieu a honoré ces paroles en faisant de nombreux miracles.
«Attendez de grandes choses de Dieu et entreprenez de grandes choses pour Dieu.»
Je suis très heureux de voir cette collection paraître en Français. D’expérience je sais que les récits missionnaires ne sont pas un genre qui est vendeur en France. Pourtant c’est essentiel que nos églises soient missionnaires. Merci donc aux éditions JEM pour ce livre. Enfin, c’est un détail vous me direz. Mais j’aime les graphismes du livre et de la collection. Moderne, jeune et dynamique, ça donne envie de lire des biographies. J’encourage donc la lecture de ce livre.
Quelques leçons de la vie de William Carey:
• William Carey à travaillé 7 ans en Inde sans une seule conversion. C’est loin du cliché que c’est plus facile ailleurs qu’en France!
• Dans ses dernières années, il eut de terribles conflits avec l’organisation missionnaire qui le soutenait. J’ai l’impression que c’est un problème fréquent. Avis à ceux qui travaillent dans des bureaux de missions. Vous êtes au service de l’Évangile et de vos missionnaires. C’est eux qui font le travail, vous êtes là pour aider, pas pour décourager.
• William n’a pas pu convaincre sa femme de venir avec lui en Inde. Il était donc prêt à partir sans elle. Ça m’a fait réfléchir sur les priorités d’un homme marié. Je ne dis pas que je suis d’accord. Mais ça suscite une réflexion. Et ça, c’est bien!
• La souveraineté de Dieu est clairement dépeinte dans ce livre. Combien de tragédies et catastrophes croisent le chemin de William Carey. Et pourtant Dieu a un plan derrière tout cela.
• C’est incroyable combien des grands hommes de l’Église étaient auto-didactes. William arrête l’école à 12 ans pour prendre un travail. Dans son temps libre (et parfois même en travaillant) il apprend le latin, le grec, l’hébreux, le néerlandais puis une pléthore de langues indiennes quand il arrive en Inde! Andrew Fuller, un de ses meilleurs amis et co-fondateur de leur organisation missionnaire était pareil. Sans aucune éducation théologique, il est devenu LE théologien de leur dénomination. Il combattait les fausses théologies qui décourageaient le travail missionnaire.
Quelques réserves…
Je n’ai pas envie de classer cette biographie dans les ouvrages pour enfants. Ce serait limiter son impact. Mais elle n’est évidemment pas une biographie de « référence ». C’est une introduction à la vie de Carey, pas un traitement exhaustif de sa vie. Il est difficile dans ce genre de biographie de savoir ce qu’est vraiment historique et ce qui est broderie. Tout est raconté sous une forme de roman. Et il n’y a pas de notes. Celui qui veut plus de détails devra trouver une vraie biographie.
Un point qui m’a déçu, c’est que la théologie de William Carey n’est presque jamais abordée. On se limite généralement aux faits et gestes. C’est vraiment dommage. On ne comprend pas comment Dieu lui a donné la force pour surmonter les nombreuses tragédies de sa vie. Je n’ai même pas noté une explication de l’Évangile. Il parait que c’est une lacune fréquente dans les biographies modernes. C’est confirmé dans le cas de ce livre.
Je remarque rarement les fautes d’orthographe et de grammaire. Je suis donc surpris et déçu combien de fois j’ai remarqué des formulations maladroites, des ponctuations manquantes et des erreurs de mise en page. C’est vraiment dommage parce que ça décrédibilise quand même le travail des auteurs Geoff & Janet Benge.
Conclusion
Il faut lire plus de biographies. C’est très très encourageant! Je recommande ce livre. William Carey avant de mourir a dit: «Vous avez parlé de William Carey. Quand je m’en serai allé, ne dites rien à propos de William Carey – ne parlez que du Sauveur de William Carey.» Mais sa vie vaut la peine d’être connue. Elle porte la marque inimitable de la souveraineté de Dieu.
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