Un pasteur vous répond

Jésus s'est-il trompé en parlant d'Adam ou du déluge? (Épisode 136)

Doctrine de la créationHérésies/Faux enseignements

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Publié le

07 sept. 2018

Jésus aurait-il pu se tromper dans dans sa conception d'Adam et du déluge dans le Nouveau Testament?

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.

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Si tu as une question adressée à Florent Varak, commence par consulter la liste des podcasts existants ici et si le sujet n’a pas encore été traité, tu peux poser ta question à l’adresse: contact@toutpoursagloire.com.

Transcription

Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.comNous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont mises à disposition mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. N’hésitez cependant pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance.

La question qui nous préoccupe pour les 2 podcasts suivants concerne l’articulation entre la connaissance de Jésus et sa divinité. La question nous vient de différentes origines: nous avons reçu sur le site de ToutPourSaGloire.com la question suivante: “Si Jésus est Dieu, pourquoi ne connaît-il pas le jour et l’heure de son retour?” et ce sera le sujet du second podcast. Mais pour celui qui nous préoccupe, j’aimerais revenir sur des propos qui nous sont parvenus suite aux podcasts que nous avons réalisés, Guillaume Bourin et moi, sur l’historicité d’Adam et Eve, et sur la manière dont il faut comprendre le texte de la Genèse. Ça a suscité un certain nombre de discussions avec les gens de Science et Foi, et il y a notamment eu un commentaire qui a été mis sur le site de ToutPourSaGloire.com, qui dit la chose suivante: “Jésus ne savait pas tout dans son incarnation, il ne connaissait pas la date de son retour, il a affirmé que la graine de moutarde était la plus petite de toute la terre, alors qu’il en existe de plus petites. Et ce n’est vraiment pas le problème tout ça. Tout ça ce sont nos attentes occidentales, rationalistes, sur un texte dont ce n’est absolument pas la vocation. Jésus n’avait pas la connaissance scientifique parfaite de la réalité, c’est évident dans son enfance. Pourquoi cela poserait-il un problème à l’âge adulte?” Fin de citation.

C’est un propos que reprend Benoît Hébert dans un article qu’il a signé sur le site de Science et Foi et qui dit la chose suivante:

« Jésus utilise la notion historique ancienne d’un déluge universel qui n’a jamais littéralement eu lieu, pour délivrer son message de foi. Les références à Noé et au déluge par Pierre et Jésus ne prouvent pas l’historicité de cet homme ou de l’événement destructeur, pas plus que leur mention dans le Nouveau Testament ne fait de Gn 6-9 des chapitres historiques. L’existence de Noé et la réalité d’un déluge universel étaient des faits de l’histoire pour les juifs et les premiers chrétiens, mais ces notions faisaient partie d’une compréhension ancienne de l’histoire. L’apparition de Noé et du déluge dans le Nouveau Testament ne confirment pas plus leur réalité, ni ne leur confère l’historicité, plus que les références à un univers en trois parties par Jésus et Pierre n’établissent ce modèle comme la structure du cosmos. »

https://www.scienceetfoi.com/deluge-noe-nouveau-testament/

En d’autres termes, Jésus ne ferait que répéter les croyances erronées de son temps. « S’il s’est trompé, ce n’est pas grave… » En fait, selon eux, lors de la kénose, c’est-à-dire lors de son dépouillement à l’incarnation, Jésus aurait cessé d’être omniscient, et dans ce cadre-là, aurait tenu des propos qui étaient selon ce qu’il pouvait connaître, mais ce n’était pas des propos vrais, dans le sens de la réalité de ce que « vrai » peut être.

Le podcast 111 que j’ai réalisé sur ToutPourSaGloire.com répond à la question de la graine de moutarde, et j’espère que tu l’as écouté et que tu as été convaincu que cela ne met absolument pas en cause ni l’inerrance de l’Écriture, ni ne suggère que Jésus se soit trompé. Ce serait vraiment problématique, et tu peux écouter ce podcast et me dire ton avis là-dessus. Ensuite, j’ai parlé dans le podcast 71 de ces questions de la cosmogonie qui est vraiment chère à Science et Foi (c’est un apport de Biologos). La grande idée qu’ils défendent c’est que les cosmogonies babyloniennes représentaient l’univers sous forme de 3 cieux, en quelque sorte, et je te passe les détails (tu l’écouteras dans le podcast 71) que la Bible ne se ferait que l’écho de cette cosmogonie, elle aurait emprunté la vision du monde des Babyloniens, elle l’aurait simplement répétée. C’est une erreur, ce n’est pas une réalité historique, c’est juste comme ça que les anciens croyaient.

Ces propos ont été réfutés à la fois par certains spécialistes de l’Ancien Testament et je voudrais souligner que jamais la Bible ne prend les conceptions babyloniennes comme sources fiables d’informations. En fait, Babylone est surtout perçue comme étant la source de l’idolâtrie, la source du mensonge. Du début de la Bible jusqu’à la fin de la Bible, c’est le mauvais exemple. Croire que Jésus et les apôtres feraient « des courbettes » aux conceptions babyloniennes, c’est assez surprenant.

Ce qui m’intéresse dans ce podcast c’est de réfléchir à la question: est-ce que Jésus s’est trompé dans son incarnation? Est-ce que c’est même théologiquement possible qu’il se soit trompé?

Je voudrais quand même souligner qu’à mes yeux… Et je ne suis pas le seul: j’ai profité d’être à ‘Evangile 21’ avec des théologiens quand même de renom, alors je leur ai posé la question pour essayer de voir si ma perspective était erronée, ou au contraire s’il fallait vraiment qu’on aborde cette question de façon assez frontale.

De ma perspective, si Jésus s’est trompé:

  • Premièrement, il est moralement disqualifié, c’est-à-dire qu’il n’est plus l’Agneau sans péché puisqu’il enseigne faussement, dit des choses qui nous trompent et qui ne reflètent pas la réalité telle que le Père, lui, la connaît. Or Jésus est le porte-parole parfait du Père. Il serait donc moralement disqualifié, il ne peut pas être l’Agneau sans défaut lorsqu’il meurt sur la croix pour nous.
  • Deuxièmement, il existe une divergence irréconciliable dans son humanité faillible et sa divinité infaillible. C’est véritablement un déchirement de son être si c’était le cas. On a vraiment un schisme majeur dans les 2 personnes de la personne de Christ, et ça c’est un problème, c’est une schizophrénie spirituelle absolument terrible, et qui, à mon sens, n’est absolument pas possible.
  • Troisièmement, il est indigne de notre confiance. S’il parle de façon erronée du passé, pour x raisons, il n’y a aucun moyen de savoir que nous pouvons avoir confiance quand il parle de l’avenir, quand il parle du ciel, quand il parle du pardon, quand il parle de spiritualité. L’ensemble de ses propos sont à remettre en question, et là on n’est plus dans le christianisme, on est dans un humanisme.

Alors j’ai réfléchi à la question: d’abord, je me suis fait plaisir et j’ai pris mon petit carnet à moleskine et j’ai relu tous les évangiles en prenant note de tous les versets qui parlent de la connaissance de Jésus, que ce soit la connaissance du présent, de l’avenir, du passé, tout ce qui reflète sa compréhension, son expression, ou la compréhension des évangiles sur sa connaissance. Et franchement, j’ai vraiment apprécié ce temps que j’ai utilisé dans mon culte personnel. J’ai rassemblé l’équivalent d’une dizaine de pages A4 pour voir un peu ce qui était dit. Je te proposerai tout à l’heure une synthèse plus théologique de ces données mais je te livre ici un peu le parcours de certaines de ces remarques. C’est un peu pêle-mêle pour la première partie de ce podcast, et on viendra après aux choses peut être plus intéressantes, ou en tout cas plus définitives, en fin de podcast.

Quelques remarques de théologie biblique

  1. On observe que Jésus, en tant que pré-ado, savait qu’il s’occupait déjà des affaires de son Père, et ça témoigne d’une connaissance particulière de son appel déjà à 12 ans.
  2. Jésus enseignait avec autorité, il n’était pas comme les rabbins qui enseignaient avec spéculation, ou qui essayaient de voir le pour du contre, et les citations des autres. Jésus était conscient qu’il apportait une parole non spéculative et affirmative.
  3. Jésus avait conscience aussi de son autorité pour pardonner les péchés, ce qui témoigne de sa conscience de la divinité. Il a cette prérogative divine.
  4. Parfois on ne sait pas toujours s’il a simplement connaissance de quelque chose ou s’il réalise un miracle de puissance, par exemple lorsqu’il dit à Pierre de jeter son filet à un endroit donné et que là il récupère beaucoup de poissons. Est-ce que c’est un miracle où Dieu suscite la présence de ces poissons dans le filet, ou bien est-ce que Jésus savait simplement qu’il y avait un banc de poissons à cet endroit? On ne sait pas, on lui demandera, évidemment, ce n’est pas la plus fondamentale des interrogations.
  5. Jésus avait conscience du passé des gens, ou de la situation intime des gens. Il savait des choses sur Nathanaël avant qu’il ne le rencontre, il savait que la femme Samaritaine avait eu 5 maris, à plusieurs reprises il sait, par exemple ce qu’il en est de cette femme qui vient pleurer et laver ses pieds de ses larmes.
  6. Parfois, Jésus a restreint sa connaissance en posant des questions à caractère pédagogique, par exemple, au milieu de la foule, une femme le touche et il dit: « qui m’a touché? » et je ne pense pas qu’il ne le savait pas, je pense qu’il était là à exprimer une question qui permette d’identifier l’individu publiquement, pour le rétablir dans son honneur, et il y a là une portée pédagogique ou didactique. De la même manière, lorsque Jésus pose la question au démon: « quel est ton nom? », je ne pense pas qu’il ne le savait pas, ou en tout cas il pouvait avoir restreint sa connaissance à ce sujet (on reviendra sur la distinction dans un instant) mais que la question a une portée pédagogique.
  7. Jésus annonce des événements futurs: le plus grand de ses discours, le 5ème de l’évangile de Matthieu, sur les temps de la fin, est rempli de prophéties, prophéties à court terme, prophéties à long terme, ça c’est une question d’interprétation qui n’est pas très facile à résoudre, mais en tout cas il est très conscient des choses qui ont lieu.
  8. Il parle également avec assurance des choses qui ont lieu dans le ciel: « il y a plus de joie dans le ciel lorsqu’une personne se repent », c’est une affirmation qui reflète sa connaissance de ce qui se passe dans le ciel.
  9. Jésus s’appuie sur la connaissance du passé: le déluge, Lot, etc, pour prouver la véracité du futur: le retour du Christ par exemple. Et d’ailleurs, vraiment, s’il n’est pas fiable dans ce qu’il dit du passé, il n’est pas fiable non plus dans ce qu’il dit du futur. Or il parle du futur de la ville de Jérusalem avec une précision absolument spectaculaire; et il dit également qu’il ne boirait plus du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. Jésus se restreint, il ne boit plus de vin en attendant que nous soyons avec lui. C’est quand même assez extraordinaire et si le vin vieillit depuis son ascension, il sera très bon! (C’est très spéculatif par contre sur cette notion!)
  10. Il parle du futur proche où il a une connaissance des évènements qui l’entourent, lorsqu’il dit à celui qui meurt à ses côtés qu’il sera aujourd’hui même avec lui dans le paradis. C’est un propos qui est extrêmement fort, où il exprime encore sa conscience immédiate de l’avenir. Autre chose, lorsqu’il dit: « Allez à la ville, vous y trouverez un ânon… », il a la conscience de l’avenir.
  11. Peut-être que l’une des choses qui m’a le plus interpellé, c’est en Jn 6.46 où Jésus affirme avoir vu le Père que personne n’a vu, et le Père, dans son essence, est invisible dans sa gloire, dans son immensité et dans son infinitude. Donc le fait qu’il le dise et qu’il souligne cela, montre précisément les dimensions de sa connaissance et son omniscience.

Par ailleurs, on voit dans les évangiles que Jésus affiche très clairement être vérité, et dire la vérité.

  • Jn 1.17 nous dit que la vérité nous vient de Jésus, ici la Parole, la Parole vraie.
  • Jésus revendique dire la vérité, il dit: « si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé de choses terrestres, comment croirez-vous quand je parlerais des choses célestes? Personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de Dieu. » (Jn 3.12) Il revendique un savoir, une connaissance fiable des choses du ciel et des choses du passé.
  • « Mon témoignage est vrai parce que je sais d’où je suis venu et où je vais. » (Jn 8.14) La crédibilité de son propos se fonde à la fois sur son origine et sur sa destinée.
  • Jésus affirme qu’il est vrai, aussi, parce que le Père l’a envoyé. (Jn 8.16)
  • Et donc il tient ce qu’il dit non pas de lui-même mais du Père en personne. « Mes paroles ne viennent pas de moi mais le Père qui m’a envoyé m’a commandé lui-même ce que je dois dire et ce dont je dois parler. » (Jn 12.49 et 14.10). Donc si Jésus tient un propos erroné dans le passé, c’est qu’il y a un schisme dans la communication avec son Père, ce qui est absolument inconcevable. Ou bien pire, le Père en personne aurait fait une erreur et alors là vraiment on n’est plus du tout dans quoi que ce soit qui serait proche du christianisme. Dans sa prière finale, Jésus dit: « Je leur ai donné ta Parole » et sans aucune distinction entre une parole spirituelle et une parole historique. Ça c’est une distinction que l’on veut faire pour essayer de séparer les niveaux de réalité, mais ce n’est pas dans l’Écriture.
  • « Voilà pourquoi je suis venu dans le monde, pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » (Jn 18.37) Le propos que Jésus tient est vrai, et la manière dont on prend son propos atteste si oui ou non nous avons le Saint-Esprit en nous (qui le recueillons ainsi).
  • Jésus affirme que le ciel et la terre passeront mais que ses paroles ne passeront pas. (Mc 13.31) Cette permanence rappelle les propos de l’inspiration.

J’espère que dans ce parcours tu vois à quel point les données sont nombreuses, abondantes, pour souligner la connaissance de Christ.

Quelques remarques de théologie systématique

Henri Blocher conclut une analyse des données sur la science de Jésus pour reconnaître que l’articulation avec l’omniscience divine est un point difficile entre tous du mystère unique de l’incarnation. Donc on est bien d’accord, c’est quelque chose qui est assez compliqué. Luke Stamps, sur un article de la Gospel Coalition intitulé « You asked: How can Jesus not know but still be divine » (« Vous demandez: comment est-ce que Jésus ne savait pas, tout en restant divin ») maintient une position qui est assez classique: Jésus était omniscient mais il a choisi de restreindre son omniscience à certaines occasions, et on reviendra sur cette distinction.

Voilà en tout cas la synthèse théologique que je vous propose sur cette question:

  1. Jésus a toujours gardé les attributs de la divinité. Lorsqu’il s’incarne, il s’est dépouillé de sa gloire, c’est-à-dire de la visibilité de sa divinité. C’est ce que nous dit Ph 2 mais Es 52-53 nous montre qu’il était un homme comme les autres. Si vous l’aviez croisé en faisant des courses, vous n’auriez pas dit: « Tiens voilà Dieu le Fils incarné.” Il apparaissait comme un homme absolument normal, il n’a cependant jamais cessé d’être Dieu. Wayne Grudem dit la chose suivante, et je te traduis directement à partir d’un article que j’ai trouvé sur le web de sa part (je n’ai pas pris le temps de reprendre Théologie Systématique en français mais je suppose qu’il dit la même chose). Donc Grudem dit la chose suivante: « Jésus a appris des choses et avait une connaissance limitée quant à sa nature divine, mais a toujours maintenu son omniscience au regard de sa nature divine. Il était donc capable, à n’importe quel moment, de rappeler à sa pensée toute information qui était nécessaire pour son ministère.” Donc Jésus a gardé les attributs de la divinité, y compris l’omniscience.
  2. Jésus démontre son omniscience. A plusieurs reprises sa connaissance est surnaturelle, et de nature identique à l’omniscience divine. J’ai cité plusieurs de ces exemples dans le parcours que je t’ai rapporté sur les évangiles.
  3. Jésus choisit de restreindre l’expression de son omniscience. Jésus n’est venu accomplir que les œuvres que le Père lui a donné de faire et, dans plusieurs occasions, on voit que Jésus agit en se restreignant. D’ailleurs, ce n’est pas simplement dans le domaine de l’omniscience mais également dans le domaine de l’omnipuissance. Jésus manifeste son omnipuissance à plusieurs reprises: il transforme de l’eau en vin, il multiplie le pain, et il y aurait une multitude d’exemples et ce sera développé dans le deuxième podcast sur cette question. Mais parfois il restreint cette puissance: lorsqu’il a faim, lorsqu’il a soif, lorsqu’il chasse les vendeurs du temple, il utilise sa force humaine et pas du tout sa force divine. Il en va de même de sa connaissance. Il restreint certains aspects de sa connaissance à certains moments.
  4. Les paroles de Jésus ont toujours été alignées avec les qualités divines. Ce que Jésus dit reflète toujours la pensée du Dieu trinitaire. Il n’y a aucune dysharmonie entre la pensée du Saint-Esprit, la pensée du Père, et les propos de Jésus. Si Jésus tenait un propos qui ne serait pas conforme à la réalité, il y aurait ce schisme au sein même de la Trinité, le Père qui dirait: « Mais non, le déluge n’a pas eu lieu » et Jésus qui dit: « Mais si, le déluge a eu lieu.” “Non tu n’as rien compris, il faut que tu lises Science et Foi, faut que tu lises les choses des gens évolués du 21ème siècle qui te feront prendre conscience que là tu t’es vraiment trompé.” Ce n’est pas le cas!

En conclusion, ce que je te propose de réaliser c’est que lorsque tu écoutes un podcast que je donne, quand tu écoutes ou que tu lis des informations que tu as sur un site quelconque, il faut vraiment réfléchir et chercher à savoir: est-ce que c’est vraiment fondé théologiquement, est-ce que c’est fondé sur l’Écriture? Personne n’a ce statut de « dire vrai » si ce n’est justement Jésus-Christ. Et moi j’ai vraiment un problème, et c’est le cas notamment avec le site dont j’ai parlé très souvent maintenant, c’est lorsque l’on minimise l’autorité de l’Écriture en parlant d’une inerrance partielle. L’inerrance partielle, c’est comme un gâteau partiellement empoisonné: ce n’est pas digne de confiance. Et deuxièmement, lorsqu’on parle d’un Christ qui tient des propos non fiables et erronés, c’est absolument incompatible. Les 2 autorités principales du christianisme, la Bible et la personne de Christ, doivent être élevées comme étant dignes de confiance ou bien, et on a le droit, mais à ce moment-là on n’est plus dans le christianisme biblique, c’est une sorte d’humanisme spirituel christianisant, mais ce n’est plus le fondement de la foi dans la personne de Christ fiable et dans l’Écriture fiable!

J’espère que ça t’a convaincu qu’il n’y a pas de propos erroné dans la bouche de Jésus comme il n’y a pas de propos (mais ce n’était pas le sujet de ce podcast) de propos erroné dans l’Écriture. On reviendra dans le podcast suivant sur la question de cette articulation de l’omniscience divine avec le manque de connaissance à un moment donné de Jésus sur le jour et l’heure de son retour.