Prédications TPSG

D'où me viendra le secours? (Psaumes 121)

ProvidencePsaumesPrédication

Nous n’avons pas d’autorisation de votre part pour l’utilisation de services tiers (YouTube, Spotify, SoundCloud, ConvertKit, …) depuis toutpoursagloire.com. Cette autorisation est nécessaire pour une expérience complète sur notre site. Vous pouvez les accepter en appuyant sur le bouton ci-dessous

Accepter

Publié le

24 janv. 2024

Les chrétiens font face à des montagnes de défis et d'incertitudes. Le psaume 121 rappelle la confiance du psalmiste en Dieu son secours et son rocher protecteur. Jésus, ayant accompli le pèlerinage ultime sur la croix, nous offre un chemin sûr vers Dieu, et de l’espérance.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.

Cette prédication est disponible sur:

  • Nous n’avons pas d’autorisation de votre part pour l’utilisation de services tiers (YouTube, Spotify, SoundCloud, ConvertKit, …) depuis toutpoursagloire.com. Cette autorisation est nécessaire pour une expérience complète sur notre site. Vous pouvez les accepter en appuyant sur le bouton ci-dessous

    Accepter
  • Nous n’avons pas d’autorisation de votre part pour l’utilisation de services tiers (YouTube, Spotify, SoundCloud, ConvertKit, …) depuis toutpoursagloire.com. Cette autorisation est nécessaire pour une expérience complète sur notre site. Vous pouvez les accepter en appuyant sur le bouton ci-dessous

    Accepter
  • Nous n’avons pas d’autorisation de votre part pour l’utilisation de services tiers (YouTube, Spotify, SoundCloud, ConvertKit, …) depuis toutpoursagloire.com. Cette autorisation est nécessaire pour une expérience complète sur notre site. Vous pouvez les accepter en appuyant sur le bouton ci-dessous

    Accepter
  • Nous n’avons pas d’autorisation de votre part pour l’utilisation de services tiers (YouTube, Spotify, SoundCloud, ConvertKit, …) depuis toutpoursagloire.com. Cette autorisation est nécessaire pour une expérience complète sur notre site. Vous pouvez les accepter en appuyant sur le bouton ci-dessous

    Accepter
  • Nous n’avons pas d’autorisation de votre part pour l’utilisation de services tiers (YouTube, Spotify, SoundCloud, ConvertKit, …) depuis toutpoursagloire.com. Cette autorisation est nécessaire pour une expérience complète sur notre site. Vous pouvez les accepter en appuyant sur le bouton ci-dessous

    Accepter
  • et plein d'autres plateformes de podcasts!

Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui auraient pu nous échapper.

Le psaume que nous allons découvrir ensemble ce matin était le psaume que chantaient certains voyageurs. C'est vrai que la vie est souvent comparée à un voyage: “La vie est un voyage”, “Chacun suit son chemin”, “On espère arriver à bon port” etc. Voilà, on utilise toutes sortes de métaphores comme ça pour parler du voyage. “On se perd en route”, “On veut atteindre des sommets dans notre vie”, “On doit franchir un cap”, “On se fait une montagne des épreuves”. Voilà, je pense que nous pourrions continuer longtemps comme ça les métaphores. Mais la vie est présentée comme un voyage, et le psaume que nous allons découvrir ce matin, le psaume 121, est un psaume qui fait partie de ces psaumes, le premier de 15 psaumes que nous avons dans le livre des Psaumes, qui fait partie de ce que la traduction 221 appelle les chants d'ascension, ou les cantiques des degrés. C'étaient des cantiques que chantaient les pèlerins qui étaient dispersés de partout dans le pays et qui rejoignaient Jérusalem trois fois par an pour la fête de la Pâque, qui rappelait la sortie d'Égypte, la fête de la Pentecôte, qui rappelait quant à elle, le don de la loi par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï, et puis la fête des cabanes; des Tabernacles, la fête qui rappelait le pèlerinage pendant 40 ans dans le désert. Et trois fois par an, tout le peuple se rassemblait à Jérusalem, et la Bible nous raconte souvent ces pèlerinages, de ces personnes qui y allaient.

Dans le Nouveau Testament, Jésus l'a fait, Paul l'a fait, d'autres encore l'ont fait. Et donc, pendant qu'ils faisaient ces voyages-là, eh bien, les pèlerins chantaient des cantiques. Ceux qui nous sont racontés ici étaient aussi chantés dans la montée directement du temple. Enfin, voilà, c'étaient des chants traditionnels qui illustraient aussi ce qui était la réalité spirituelle de ces Israélites, des hommes et des femmes qui étaient dans un pèlerinage terrestre, mais aussi spirituel, un chemin qui devait les conduire à Dieu. Et par ces chants, donc, nous sont rappelées des grandes vérités spirituelles qui sont aussi valables pour nous, puisque, nous aussi, nous sommes dans un voyage qui est bien réel, qui est aussi spirituel, le voyage que nous menons sur cette terre dans notre vie de tous les jours, qui nous amène un jour à être présent devant Dieu.

Et donc, je vous invite à lire le psaume 121 avec moi, chant des montées.

1Je lève mes yeux vers les montagnes: d'où me viendra le secours? 2Le secours me vient de l'Éternel, qui a fait le ciel et la terre. 3Qu'il ne permette pas à ton pied de trébucher, qu'il ne somnole pas, celui qui te garde! 4Non, il ne somnole pas, il ne dort pas, celui qui garde Israël. 5L'Éternel est celui qui te garde, l'Éternel est ton ombre protectrice, il se tient à ta droite. 6Pendant le jour le soleil ne te fera pas de mal, ni la lune pendant la nuit. 7L'Éternel te gardera de tout mal, il gardera ta vie. 8L'Éternel gardera ton départ et ton arrivée dès maintenant et pour toujours.

Psaumes 121

Voici donc ce psaume qui est court, mais qui, vous allez voir, est très riche. Première chose que je voudrais souligner dans ce que nous révèle ce psaume, et bien c'est le sujet du psaume. C'est la question qui introduit la question des épreuves que va rencontrer le pèlerin. Le pèlerin fait face à des montagnes. Imaginez-vous la scène, il est en train de marcher, il a son balluchon sur le dos. Il lève les yeux vers les montagnes et il dit: “D'où me viendra le secours?” Pour nous, Grenoblois, nous sommes dans une région privilégiée, entourée de beaux massifs montagneux. Il y a des personnes qui viennent de l'Europe entière, même du monde entier, pour profiter de nos pistes de ski, de nos pistes de randonnée, et c'est vrai que c'est magnifique. Pour nous, la montagne est synonyme de loisirs. Nous sommes le peuple de Decathlon, nous vivons ici, et voilà, nous avons tous des choses sur Quechua ou un Quechua. On reconnaît un Grenoblois comme ça en France. Mais pour nous, c'est synonyme de loisirs, de bons moments qu'on passe entre amis ou en famille. Certes, ça peut être dangereux, on entend régulièrement parler d'accidents, mais pour nous, la montagne égale loisir.

Pour le pèlerin qui devait se rendre à Jérusalem, qui était sur une montagne, dans une région montagneuse, eh bien, la montagne, ce n'était pas le loisir, la montagne, c'était l'épreuve. L'épreuve inévitable parce qu'il savait qu'il allait devoir les traverser. En les traversant, il allait s'exposer à tout plein de dangers. Et on voit dans les Écritures, d'une manière générale, que la Bible s'intéresse beaucoup aux problèmes les plus fondamentaux des êtres humains, qui sont celui de leur vulnérabilité, celui de notre faiblesse face à ce monde dans lequel nous sommes.

Le jour, il fallait faire très attention pendant la marche, risque de se perdre, de s'égarer dans les montagnes. Que des dangers, des chutes dans les ravins, chutes qu'une pierre se dérobe. Nous nous souvenons très bien qu'il y a quelques années, un groupe de notre église était parti au Népal pour rejoindre un village, pour aller aider à annoncer l'Évangile et faire des services humanitaires. Et l'un des randonneurs, l'un des membres de l'équipe, qui était membre d'une autre église, Jean-Claude, avait fait une chute à l'arrêt sur une pierre qui s'était dérobée. Il était tombé au fond d'un ravin, et nous avions prié pour lui et nous étions fait beaucoup de soucis, parce que tomber au fond d'un ravin quand on n'a pas l'hélicoptère qui peut arriver tout de suite, c'est dramatique. Risque de blessure. Je me souviens d'avoir fait une vraie grosse belle entorse dans le parc des Écrins à 1h30 de marche du camp de base. C'est franchement ça a été l'heure et demi la plus longue de ma vie pour marcher sur une jambe, risque de blessure. Et puis, les conditions climatiques extrêmes en montagne, où les climats sont particulièrement violents, danger de l'insolation, des tempêtes soudaines, etc. Danger de se faire mordre par un serpent, par exemple, et toutes les bêtes sauvages qui sont là. Le jour, j'étais en vacances la semaine dernière, et pendant une balade en Ardèche, devant moi, pour la première fois de ma vie, à moins d'un mètre, est passé un serpent comme ça. Et c'était probablement une couleuvre ou pire, une vipère, mais franchement, ça fait bizarre. Ça fait très bizarre, et j'y ai pensé pendant quelques jours à ce serpent. Il a marqué mon esprit, quoi. Danger de tomber dans une embuscade.

Les montagnes étaient le lieu de repère des brigands, de ceux qui agressaient les autres. Et on voit par David dans l'Ancien Testament, se réfugier dans les montagnes avec plein de brigands. La parabole du bon Samaritain nous parle de cet homme qui, dans la région de Samarie, une région montagneuse, s'est fait attaquer par des brigands sur le chemin. Et puis, la montagne, c'est le lieu de la fatigue extrême. On doit gravir des sommets, le lieu de la soif, le lieu de l'épreuve.

La nuit, c'est pas mieux. La nuit, c'est pas mieux parce que il y a le danger de se faire attaquer aussi par des pillards dans son camp de base, le danger des bêtes féroces qui viennent, le froid. Et quand on rentre dans la région montagneuse, 24h sur 24, il fallait être vigilant, attentif, parce qu'on est en permanence en danger. La montagne est aussi un lieu symbolique dans la Bible, le lieu symbolique où Dieu rencontre son peuple. Dieu a donné la loi sur le mont Sinaï. Jérusalem était construite aussi sur une montagne. Le lieu où rencontre Dieu, mais c'est aussi un lieu où les peuples allaient adorer des faux dieux, un danger spirituel donc également pour les pèlerins. Le lieu de l'idolâtrie, où les cultes païens offraient leurs sacrifices, qui pouvaient apparaître pour les pèlerins qui faisaient de longs voyages comme une tentation d'aller chercher auprès de ces dieux-là peut-être une protection face aux dangers qui sont là.

Le jour là, j'étais en vacances la semaine dernière, et pendant une balade en Ardèche, devant moi pour la première fois de ma vie, à moins d'un mètre, est passé un serpent comme ça, et c'était probablement une couleuvre ou pire, une vipère, mais franchement, ça fait bizarre. Ça fait très bizarre, et j'y ai pensé pendant quelques jours à ce serpent. Il a marqué mon esprit, quoi. Danger de tomber dans une embuscade. Les montagnes étaient le lieu de repère des brigands, de ceux qui agressaient les autres. Et on voit par David dans l'Ancien Testament, se réfugier dans les montagnes avec plein de brigands. La parabole du bon Samaritain nous parle de cet homme qui, dans la région de Samarie, une région montagneuse, s'est fait attaquer par des brigands sur le chemin. Et puis, la montagne, c'est le lieu de la fatigue extrême. On doit gravir des sommets, le lieu de la soif, le lieu de l'épreuve.

La nuit, c'est pas mieux. La nuit, c'est pas mieux parce que il y a le danger de se faire attaquer aussi par des pillards dans son camp de base, le danger des bêtes féroces qui viennent, le froid. Et quand on rentre dans la région montagneuse, 24h sur 24, il fallait être vigilant, attentif, parce qu'on est en permanence en danger. La montagne est aussi un lieu symbolique dans la Bible, le lieu symbolique où Dieu rencontre son peuple. Dieu a donné la loi sur le mont Sinaï. Jérusalem était construite aussi sur une montagne. Le lieu où rencontre Dieu, mais c'est aussi un lieu où les peuples allaient adorer des faux dieux, un danger spirituel donc également pour les pèlerins. Le lieu de l'idolâtrie, où les cultes païens offraient leurs sacrifices, qui pouvaient apparaître pour les pèlerins qui faisaient de longs voyages comme une tentation d'aller chercher auprès de ces dieux-là peut-être une protection face aux dangers qui sont là. Bref, le voyage était le lieu de tous les dangers.

Et dans ce contexte-là, face à ces montagnes, le pèlerin se demande d'où me viendra le secours. Qu'est-ce qui suscite la peur chez nous? Nous faisons face à des montagnes symboliques dans notre vie, mais qui sont de réelles épreuves qui génèrent chez nous les mêmes angoisses qu'il pouvait y avoir chez les pèlerins. Notre vie est en permanence dans une certaine insécurité, même si nous l'oublions, et les temps que nous vivons bien sûr nous le rappellent. Mais nous sommes insécurisés par notre santé, notre travail, nos finances, nos enfants que nous voyons grandir et s'exposer à de plus grands dangers. L'église aussi, nous nous posons des questions face à l'insécurité qui la guette à cause des différentes circonstances et bien d'autres dangers dont nous ne sommes même pas conscients, plus ceux que nous nous inventons. Et puis, il y a aussi toutes ces circonstances quotidiennes qui génèrent une angoisse et une usure. Celle qu'on ressent, par exemple, quand on est seul dans le bus et qu'une bande de personnes agitées monte devant nous et qu'on se sent mal à l'aise, et qu'on espère qu'ils ne sont pas mal intentionnés. Celle qu'on peut rencontrer sur un parking le soir tard quand on est seul, les agressions dont on peut être victime, le voisin agressif qui nous pourrit le quotidien et avec qui on ne sait pas comment on va gérer les conflits, ou quant au travail, on a un collègue particulièrement pénible ou un patron qui est irascible et que nous devons affronter au quotidien. Face à toutes ces montagnes, toutes ces situations, d'où nous viendra le secours?

Et bien, ça nous amène à la deuxième remarque, celle du pèlerin, la réaction immédiate. Il fait face aux montagnes et il dit: "D'où viendra le secours?" Le secours me viendra de l'Éternel, le secours me vient de l'Éternel qui a fait le ciel et la terre. Et je trouve ça extraordinaire comment le psalmiste réagit. Il fait face aux montagnes, il pose la question, et il y répond immédiatement par la bonne réponse, celle qui est fondamentale, celle de Dieu. Et je dois reconnaître, et j'espère que si vous êtes honnête, vous vous reconnaîtrez vous aussi, que lorsque l'on fait face à des situations, à des imprévus, à des problèmes divers et variés, de la plus petite importance ou à la plus grande, si vous êtes comme moi, face au problème, d'où me viendra le secours, moi, je me réfugie en moi-même, et j'ai mon ingénierie, ma mental qui se met en branle, et j'essaie de trouver la solution. Je vais tourner le problème de partout. Après, on va avoir tendance à chercher des informations, peut-être sur Internet, ou demander à nos proches d'où viendra le secours pour régler le problème. Mais là, on voit que le psalmiste fait preuve d'une maturité, c'est que, d'abord, avant toute chose, il regarde vers l'Éternel. Il sait d'où lui viendra le secours. Le secours lui vient de Dieu, et c'est un modèle pour nous d'apprendre à, avant tout, tourner nos yeux vers Dieu pour attendre de lui le secours.

Et de quoi va-t-il être rappelé dans ce psaume? Eh bien, d'abord, il rappelle que l'Éternel est souverain, et le Dieu qui est au-dessus de ces montagnes, le Dieu qui a créé la terre et le ciel, qui a créé ces montagnes qui lui font si peur. Dieu règne sur elles. Il est au-dessus de toute source de danger, l'origine de notre aide. Et c'est ça qui est merveilleux avec ce psaume, c'est qu'il parle, avant de parler de ce que Dieu sait faire, il parle de l'Éternel. Le secours vient de l'Éternel. Il sait qui est la source de ce secours, et c'est ce qu'il y a de plus important: savoir qui est la source de ce secours. Son aide vient de l'Éternel, et c'est son plus grand réconfort, parce qu'il sait qu'il s'adresse à une personne, celui qui veille sur son peuple depuis toujours, qu'il connaît, et celui dont les compétences sont infinies. Et il va parler des actions que fait Dieu, la première qu'il mentionne, c'est au verset 3:

Il ne permettra pas que ton pied ne trébuche, que ton pied ne chancelle.

Cela signifie que nous, nous n'allons pas déraper. Je ne crois pas qu'il y ait aucun pèlerin, jamais dans l'histoire, qui ne se soit jamais fait une entorse, ni aucun homme qui ne se soit jamais fait attaquer. Et nous voyons au travers des Écritures que l'Éternel nous promet que nous n'allons pas traverser des vallées d'ombre et de la mort, des vallées d'épreuves. Mais que veut-il dire par là? Alors, je crois qu'il va au-delà simplement de la simple circonstance. Il se rappelle que Dieu est souverain, là où il posera ses pas, à chaque pas, Dieu sera souverain, et que Dieu est celui qui le conduit où il veut. Dieu ne connaît pas d'interruption d'itinéraire, Dieu n'est pas obligé de contrarier ses plans. Dieu est Celui qui le conduira à bon port, le port que lui a décidé. Aucune pierre ne bougera sous ses pieds, qui ne sera pas entre les mains de Dieu. Et ça rappelle pour nous, chrétiens, cette vérité que Jude rappelle au verset 24 et 25, où il rappelle ceci pour notre foi et notre cheminement spirituel. Jude dit ceci, écoutez bien:

À celui qui peut vous garder de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irréprochable et dans l'allégresse. Oui, à Dieu seul sage, qui nous a sauvés par Jésus-Christ notre Seigneur, appartient gloire, Majesté, force et puissance avant tous les temps, maintenant et pour l'éternité. À celui qui peut nous garder de toute chute, celui qui nous gardera de partir trop loin, celui qui nous gardera de nous éloigner de lui, de le renier. Celui qui nous a sauvés nous garde jusqu'à nous mener à bon port.

Deuxième action dont se rappelle ici le psalmiste, elle nous est dite au verset 4:

Il ne sommeille pas, il ne dort pas, celui qui garde Israël.

Imaginez la nuit dans les montagnes, avec un camp de base des plus rudimentaires. Dormir ainsi dans les montagnes, sachant qu'il y a des pillards au loin qui, peut-être, si vous osez faire un feu pour vous réchauffer, vous verront. Les bêtes nocturnes sont également présentes, et en espérant peut-être que quelqu'un qui est de garde ne s'endorme pas pour veiller à la sécurité. Lui, il rappelle: Je pourrais m'endormir, car Dieu, lui ne connaît pas la fatigue. Dieu continuera de veiller sur moi pendant mon sommeil. Dieu n'a pas besoin de repos. Dieu travaille 24 heures sur 24. Il est vigilant, il ne prend pas des jours de congé en disant à son peuple: “Je vous souhaite bon courage, on se revoit dans 2 semaines.” Non, lui, il est là, et il veille sur son peuple.

Il se rappelle de cette vigilance constante de Dieu, et ce qui le réconforte, c'est aussi pour nous un rappel extraordinaire. Pour nous, nous pouvons nous reposer. Nous pouvons dire à Dieu: “Je suis fatigué, j'en peux plus, et ces circonstances me dépassent. Alors, moi, j'ai besoin de me reposer, et je sais que toi, tu vas veiller sur moi.” Ce repos que Dieu nous appelle à reconnaître comme un besoin et à dire à Dieu que nous avons besoin de repos, que nous sommes limités, que nous comptons sur lui, est quelque chose qui le glorifie. Puisque nous le remettons à sa place et nous nous remettons à la nôtre, celle d'être finis, fatigables, et qui ont besoin d'être protégés par Dieu.

Troisième action, et bien le psalmiste parle de cette ombre protectrice. Il est ton ombre protectrice, il se tient à ta droite pendant le jour. Le soleil ne te fera pas mal, ni la nuit, ni la lune pendant la nuit. Par une belle figure de style, le jour, l'ombre, et la nuit, bien, c'est un exemple de cette poésie qu'on a dans la Bible qui englobe tout. Englobe le jour et la nuit qui nous est décrite ici, ombre du jour et protection la nuit. Comme l'image de ce parasol divin protecteur qui est sur le peuple. Face au soleil, ne craignez pas le coup de soleil. Dieu sera ton ombre. Ne crains pas les dangers de la nuit. Dieu sera ta tente qui te protègera. Et puis, on a un élargissement dans les deux derniers versets où on part d'une foulée. Regardez la progression qui est merveilleuse. Il ne permettra pas à ce que ton pied trébuche, et on part au verset 7 qui nous dit:

L'Éternel te gardera de tout mal. Il gardera ta vie. Pas juste ce voyage, mais ta vie. L'Éternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et pour toujours.

Certes, ce départ et cette arrivée dans ce pèlerinage, mais aussi le départ et l'arrivée de la vie. Ce Dieu qui règne et qui accompagne pendant toutes les étapes de la vie. Voilà l'espoir du pèlerin. Dieu veillera toujours sur lui. Son aide n'est pas que pour un temps, elle est pour toujours. Son aide n'est pas que pour certaines circonstances, mais en toute circonstance, permanente et totale. Et Dieu aime montrer sa puissance, la rappeler, rappeler sa sagesse qui gouverne nos chemins, rappeler sa bonté et sa miséricorde qui sont inlassablement présentes dans nos vies et qui ne permettent pas qu'on chancelle, qui ne permettent pas qu'on s'éloigne trop de lui, et qui nous ramènera toujours sur le chemin qu'il a prévu. Dieu aime se glorifier ainsi dans la vie de celles et ceux qui lui font confiance.

Je voudrais en arriver maintenant à une troisième remarque, celle qui est que le pèlerin n'est jamais seul, mais au sein d'une communauté de pèlerins, au sein d'un peuple. Le pèlerin traverse des embûches, première remarque, le pèlerin sait que Dieu veille sur lui, et la troisième remarque, le pèlerin fait partie d'une communauté. J'aime beaucoup ce livre, Le Voyage du Pèlerin, écrit par John Bunyan au 17e siècle. Vous connaissez ce livre, quelqu'un l'a déjà lu? Rassurez-moi, vous l'avez lu. Bien, super, il faut lire ce livre. C'est impensable de ne pas le lire. C'est l'un des plus grands classiques de l'histoire du christianisme. Ce livre a été traduit, c'est le livre chrétien après la Bible qui a été traduit dans le plus de langues et réactualisé. Il existe même en manga aujourd'hui pour les jeunes. Ce livre, et c'est le génie de John Bunyan, bien, c'est une allégorie, une histoire d'un homme qui s'appelle Chrétien, qui vit dans la ville de la Désolation, et qui a un fardeau qu'il ne peut pas enlever. Et ce fardeau, en lisant un livre que lui donne un certain monsieur qui s'appelle Évangéliste, il lui dit qu'il faut qu'il aille le déposer au pied de la croix. Et donc, il part sur le chemin, et il traverse la vallée de la Désolation, la vallée de l'Humiliation. Il doit grimper des montagnes pour arriver et déposer ce fardeau. Et après qu'il a déposé ce fardeau, il doit continuer sa course vers la Nouvelle Jérusalem, version la Cité Céleste, où enfin il rejoint son Seigneur. Et durant tout le trajet, il fait face à tous les dangers de la vie chrétienne, face à toutes les tentations, des personnes veulent le détourner de son chemin, des personnes l'accompagnent, mais l'abandonnent. Bref, l'imagination puissante de Bunyan nous permet de comprendre. C'est une métaphore de la vie chrétienne qui est merveilleuse. Et je l'ai lu pour moi. Je l'ai lu avec ma fille, et je viens de le finir avec mon fils. Je trouve que c'est une énorme pédagogie pour leur faire découvrir ce qu'est la vie chrétienne. Mais alors que j'étais à ma donc 3è lecture avec mon fils, arrivé vers la fin, j'ai osé formuler une critique vis-à-vis de ce livre. Une petite critique, c'est que durant tout le long de ce voyage, le pèlerin est seul. Certes, de temps en temps, il a un compagnon qui est là pour un moment avec lui, mais il est fondamentalement seul. Et il y a une réalité que vous voulez illustrer Bunyan, qui est que le chemin personnel du pèlerin vers son Dieu, mais l'Église est absente. L'Église est absente. Et regardez ce qui se passe ici dans ce psaume, verset 1:

Je lève les yeux vers les montagnes, d'où me viendra le secours?

“Où est mon secours”, disent d'autres versions. Il répond, et à partir du verset 3, qu'il ne permette pas à ton pied de trébucher. Verset 6, pendant le jour, le soleil ne te fera pas de mal, ni la lune pendant la nuit. Et une autre personne se met à parler au pèlerin. En fait, ces chants étaient sous forme de questions-réponses, des interactions entre les pèlerins. L'un entonnait le chant, il disait les deux premiers versets, et puis les autres lui répondaient. Il y avait un dialogue où il se rappelait les vérités essentielles de la souveraineté de Dieu, et le voyage du chrétien sur cette terre est un voyage personnel, mais aussi communautaire. Nous avons besoin de l'Église. Nous avons besoin d'être entourés par les frères et sœurs qui vont nous exhorter, qui vont nous rappeler les vérités essentielles qui nous permettront de tenir bon. C'est la pédagogie de Dieu.

C'est aussi ainsi que Dieu prend soin de nous, qu'il nous apporte de l'ombre par quelqu'un d'autre qui va donner le parasol, qui va nous réfléchir, par celui qui va nous donner à boire et qui va pourvoir à toutes nos provisions pendant le voyage. Nous avons une responsabilité dans la communauté de veiller les uns sur les autres.

Une dernière remarque dans ce texte: nous voyons donc ces pèlerins qui vont faire les voyages, comme je vous disais, tous les Israélites le faisaient. Et il y en a un autre parmi ces Israélites qui était unique, qui était Jésus. Les Évangiles nous le racontent dès son enfance, avec ses parents qui habitaient dans le Nord en Galilée, descendant en Judée avec ses parents et faisant ses voyages. Et nous pouvons en être sûrs, Jésus a chanté le psaume 121 et tous les autres en famille. Il chantait ces textes magnifiques, il faisait ce pèlerinage. Et de nombreuses fois, il les chantait. Imaginez ce qu'il se disait lui quand il les chantait. À quoi pouvait-il penser, lui qui savait pourquoi il était venu sur cette terre, lui qui savait qu'un jour il ferait le pèlerinage ultime à Jérusalem, non pas pour aller au temple, mais pour aller pas très loin sur le mont Golgotha qui était sur cette même montagne où il allait porter un fardeau, celui de la Croix. Là où son pied allait chanceler pour que le nôtre ne chancelle jamais. Lui allait connaître l'angoisse des ténèbres parce que Dieu lui refuserait son secours, parce qu'au contraire, il déverserait sur lui la colère qui nous était réservée.

Il allait connaître la nuit oppressante sur la croix où Dieu serait absent. Lui serait le pèlerin qui serait infiniment seul pour que nous ne le soyons jamais. Il a appelé au secours, il a levé les yeux, il a dit: “D'où me viendra le secours?” Mais Dieu est resté silencieux.

Tous les hommes sont en chemin, sont des pèlerins, et ils sont attirés parce que Dieu leur promet la sécurité. Jésus a fait le pèlerinage ultime, celui de Dieu qui est venu sur Terre se faire homme et qui est allé jusqu'à mourir sur cette montagne pour que nous ne nous perdions jamais, pour que nous trouvions le chemin qui nous conduit à la maison.

Chaque homme est en chemin, soit un chemin qui tourne en rond, soit un chemin qui le mène vers des faux dieux qui ne lui apporteront aucune espérance. Soit vers celui, et je cite Jésus qui dit en Jean 14.6:

Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

Nous sommes tous des pèlerins qui cherchent une destination. Jésus est le chemin, celui qui nous mène à la destination auprès de Dieu. Et c'est pour cela que tous ceux qui ont placé leur foi en lui sont à l'ombre protectrice de la Croix toute leur vie. C'est merveilleux quand on y pense que Jésus chantait ce psaume, sachant ce qu'il allait faire pour nous.

Vient le temps de conclure. Comme vous voyez, la Bible s'intéresse beaucoup à la vulnérabilité des hommes dans leur condition sur cette terre. Cette vulnérabilité a une origine spirituelle, toute vulnérabilité étant la conséquence de la chute d'un monde brisé par le péché. Dans ce monde, Dieu nous donne un chemin vers lequel regarder. Dieu nous invite à porter nos regards non pas simplement sur les montagnes d'ennui qui sont face à nous, face aux dangers que nous affrontons, mais vers une montagne, celle où Christ est mort pour nous sauver.

Vers cette montagne qui nous amène vers une image merveilleuse, celle de la nouvelle création où Dieu créera cette nouvelle Jérusalem sur une nouvelle montagne où nous serons enfin en sécurité. Un jour, il n'y aura plus de danger. Un jour, nous n'aurons plus besoin de chanter le psaume 121 parce que nous serons à la maison. Nous ne ferons plus face au danger, nos pieds ne chancelleront plus, nous serons dans une éternelle protection. Les montagnes seront là pour notre plaisir.

Je voudrais terminer en citant la première question du catéchisme de Heidelberg, ce catéchisme qui a été formulé à la Réforme pour enseigner aux chrétiens les vérités redécouvertes à ce moment-là de l'histoire, datant du 16e siècle. Écoutez bien.

Quelle est ta seule assurance dans la vie comme dans la mort?

Réponse:

Dans la vie comme dans la mort, j'appartiens corps et âme, non pas à moi-même, mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur. Par son sang précieux, il a totalement payé pour tous mes péchés et m'a délivré de toute puissance du diable. Il me garde si bien qu'il ne peut tomber un seul cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père qui est dans les cieux, et que toutes choses doivent concourir à mon salut. C'est pourquoi, par son Saint-Esprit, il m'assure la vie éternelle et me rend prêt et disposé à vivre désormais et pour lui de tout mon cœur.

Amen.