Un pasteur vous répond

Qu'est-ce qu'un saint? (Épisode 132)

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Publié le

06 juil. 2018

Suite à un débat lancé par des internautes, il est évident que la notion de "sainteté" n'est pas comprise par beaucoup de chrétiens. Qu'est-ce qu'un saint selon la Bible, et qui se peut se voir attribuer un tel titre? Florent nous propose la définition biblique.

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.

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Si tu as une question adressée à Florent Varak, commence par consulter la liste des podcasts existants ici et si le sujet n’a pas encore été traité, tu peux poser ta question à l’adresse: contact@toutpoursagloire.com.

Transcription:

Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont une aide mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. Cependant, n’hésitez pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance.

Bonjour, tu as parlé de l’invocation des saints (épisode 127) et j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de discussions sur les commentaires YouTube sur ce qu’est un saint. Pourrais-tu donner une définition biblique de ce qu’est un saint? Merci d’avance.

Voilà la question qui nous préoccupe pour ce podcast, et effectivement j’ai remarqué qu’il y avait énormément de commentaires, ou en tout cas pas mal de commentaires sur cette question. Certains catholiques étaient assez offensé de ce que j’ai pu dire, j’ai un frère d’une Église évangélique qui m’a envoyé d’ailleurs un lien vers un prêtre qui donne un avis différent, et je trouve que c’est super, c’est bien de comparer des avis et de se faire une idée pour soi-même.

C’est vrai que je voudrais ouvrir une petite parenthèse, il ne m’est pas toujours possible, en fait il m’est rarement possible de répondre aux commentaires qui sont laissés sur YouTube, c’est juste par manque de temps, je m’en excuse; heureusement il y a toute une équipe à « Tout Pour Sa gloire » qui tente de modérer ce qui peut nous parvenir en sachant que c’est pas évident, parce que on a tous une charge et un travail qui nous prend déjà beaucoup de temps.

Je ne reviens pas sur ce que j’ai dis de la tradition catholique, de la théologie catholique dans le podcast 127, je reste convaincu de ce que j’ai évoqué en ajoutant perspective que Dieu seul possède l’omniscience et l’omniprésence, lui permettant d’entendre la prière, et en ce titre aucun être humain fusse t–il considéré comme saint par une église, ne peut entendre les prières qui lui viendraient du monde entier, donc je reste vraiment convaincu de ce que j’ai dis.

Maintenant ce qui nous préoccupe c’est de savoir « c’est quoi un saint »? On va regarder déjà le sens du mot dans l’hébreu, le mot kadosh que l’on trouve dans l’ancien testament. L’étymologie pourrait rapprocher ce mot d’un verbe qui signifie « diviser » impliquant une notion de séparation d’avec ce qui est séculier, ou d’avec ce qui est commun. Bien entendu, ce terme s’applique à la personne de Dieu, tu te souviendras du chant qui nous est rapporté en Esaïe chapitre 6 où on entend « saint, saint, saint est l’Eternel des armées », le Seigneur reçoit trois fois de la bouche des anges cette attribution de sainteté, et cela nous montre à quel point c’est central à la personne de Dieu; je crois que c’est le seul attribut qui est répété trois fois de suite, consécutivement, de cette manière et on pourrait dire que Dieu est saint comme l’eau est humide, je sais pas si c’est la meilleure des métaphores à utiliser, mais c’est vraiment lié à son être. Son nom est saint, son sanctuaire est saint, c’est une qualité vraiment que l’on retrouve dans la personne de Dieu.

Dans l’ancien testament, le terme vient surtout à dénoter ou à décrire des espaces, des objets ou des temps. Une huile sainte, un sanctuaire, un sabbat, un sacrifice, des fêtes, un vêtement, de sacrificateurs, etc… Et en cela, ça définirait davantage la consécration à Dieu ou la consécration au service de cet objet, de cette personne ou de ce temps. Il faut remarquer qu’il est assez rare que l’on trouve associé à ce terme le sens de pureté morale que l’on a souvent en tête lorsqu’on pense à la sainteté, à quelque chose qui serait à l’opposée du vice. On n’a pas fréquemment cette notion même si elle est ici et là notée .

Donc essentiellement, le terme désigne des objets, des personnes, des temps consacrés, dédiés à Dieu. Lorsqu’on arrive au nouveau testament, le mot « adios », au départ, son étymologie fait référence, semble t-il, à l’objet d’un émerveillement, c’est assez époustouflant, et  c’est saint en ce sens. Et puis, petit à petit, c’est venu à dénoter ce qui décrit plus particulièrement: la sainteté, la pureté, la consécration.

Et il faut noter, je crois que c’est un changement important, lorsque l’on passe de l’ancien au nouveau testament, que le mot s’applique essentiellement à des individus, pas exclusivement, mais quasiment. Donc, on a une dématérialisation avec le nouveau testament centré sur une personnalisation.

Bien entendu, ce terme s’applique à Dieu qui est saint, Jésus s’adresse à son Père en le qualifiant de Père saint, en Jean chapitre 17. La sainteté qui est chantée dans l’apocalypse à Dieu, Maitre saint et véritable, nous rappelle cette sainteté divine. L’adjectif s’applique tout autant à Jésus qui est saint, et il est question du saint enfant en Luc 1.35 mais encore du saint et du juste, en Actes 3.14 et bien entendu l’essentiel de l’utilisation du terme décrit, enfin l’essentiel pour ce qui est la personne de Dieu, décrit le Saint-Esprit donc la troisième de la trinité.

La répartition des usages: Si jamais tu as une concordance, et il en existe des concordances, même en ligne, tu peux faire le travail toi-même, tu peux regarder l’ensemble des utilisations du mot « saint » avec ou sans "s" singulier ou pluriel, pour te donner une idée de l’utilisation de ce mot. Mais j’ai triché, j’ai utilisé une concordance d’une catholique qui a fait un très très bel ouvrage qui, s’appelle la concordance du nouveau testament, et elle classifie chaque utilisation, chaque terme à partir du grec, et puis elle en donne l’utilisation par sens, parce qu’il faut bien réaliser que chaque mot a un sens différent en fonction de son contexte. Je ne vais pas revenir sur l’exemple que j’ai parfois cité, l’exemple du lion par exemple, le lion de Juda ou le lion rugissant, ça a deux sens différents selon le contexte; donc le contexte permet de définir un peu le sens et elle recense les différentes utilisations du terme.

Son travail est remarquable, si tu as un peu d’argent à dépenser, c’est assez cher, mais c’est un très bel outil, une très belle concordance à avoir, surtout qu’on peut faire l’approche du texte à partir du français, mais une fois que tu es dans le mot français, et bien elle te donne les utilisations à partir du grec. Bref, voilà ma fin de publicité pour son ouvrage. Mais au moins on peut pas m’accuser de parti pris ici, c’est l’ouvrage de référence catholique que j’ai consulté ici pour ce podcast.

Qu’est ce qui ressort de sa classification? Et bien on trouve dix utilisations pour désigner la sainteté de Dieu, quatorze pour la sainteté de Christ, trois pour désigner la sainteté de l’esprit, en plus du titre ici du saint esprit, cinq utilisations pour désigner la sainteté des anges, et l’essentiel des utilisations pour deux choses.

Premièrement, 46 utilisations pour la sainteté des êtres humains en général, 59 utilisations comme synonyme des chrétiens. C’est pas moi qui le dis, c’est elle, une sœur catholique. Et puis 5 utilisations indéterminées. Enfin il y a plusieurs dizaines pour parler de la ville, du sanctuaire, et pour les éléments du culte ou divers éléments mais ça ce n’est pas le centre de mon podcast donc je ne les ai pas compté, ok?

Juste avant de se plonger dans le sens qu’il faut retenir de ces utilisations, je voudrais observer que le mot parfois dénote quelque chose ou un concept qui n’a rien à voir avec le salut. Par exemple, bien sur ça s’applique comme ça pour des objets, mais en 1 corinthiens chapitre 7, l’apôtre parle, dit que les conjoints non-chrétiens de chrétien sont saints. Alors ça ne veut pas dire qu’ils sont sauvés, ça veut dire qu’ils sont dans des dispositions favorables, ils sont séparés du monde, en quelque sorte pour être dans des dispositions favorables au salut.

Donc il faut bien réaliser que le terme a des sens très variés, il faut regarder le contexte;  il est même question d’enfants d’un couple chrétien/non chrétien, ils sont saints, ça ne veut pas dire qu’ils sont sauvés, ça veut dire simplement qu’ils sont consacrés en quelque sorte, ils sont dans une situation où le salut peut leur être favorable, ou leur être accessible beaucoup plus que dans d’autres contextes, d’accord?

Maintenant, regardons la répartition théologique. Lorsque je fais un peu l’ensemble des observations sur les 105 usages utilisés pour la sainteté des êtres humains, ce que nous donne sœur jeanne d’arc, et bien, je trouve en fait 3 réalités.

La première, c’est le statut actuel des chrétiens authentiques. Si tu es un disciple de Jésus, tu es saint, c’est comme ça que la Bible en parle.

Deuxièmement cela désigne la marche progressive des enfants de Dieu. Si tu es un enfant de dieu, tu vas marcher en direction de la sainteté, avec les hauts et les bas, les chutes et les relèvements qui sont inhérents malheureusement à notre humanité.

Et troisièmement mais c’est en fait assez rare, le statut futur des enfants de Dieu, je ne reviendrai pas trop là dessus, mais Apocalypse 18.20 pourrait être l’un de ces exemples.

Regardons maintenant le statut actuel des chrétiens authentiques. Voilà quelques versets qui nous montrent, ou quelques exemples parmi les dizaines de versets, qui nous montrent que le terme saint est un synonyme dans le nouveau testament de chrétien ou de disciple de Jésus. Là encore je tire cette liste de cette concordance que j’ai citée.

Actes 9.13, Ananias répond au Seigneur qui lui demande d’aller voir Saul qui vient de se convertir, « Seigneur j’ai entendu dire par beaucoup combien de mal cet homme a fait à tes saints dans Jérusalem ». Or que faisait Saul, avant de se convertir, il enfermait les chrétiens et parfois contribuait à leur mise à mort. On pense qu’il était impliqué dans la condamnation à mort d’ Étienne en Actes chapitre 6, puisqu’il est question qu il y a participé par son vote. On a ce sentiment en tout cas.

Romains 15.25 « Actuellement je vais à Jérusalem pour le service des saints. »

2 Corinthiens 1.1: « Paul apôtre du Christ Jésus, par la volonté de Dieu et le frère Timothée, à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l’Achaïe. »

Ephésiens 1.1: « Paul apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles en Christ Jésus qui sont à Éphèse. »

Philippiens 4.21: « saluez tous les saints en Christ Jésus. »

Et enfin je termine avec Jude 3: « Bien aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toute. »

Il y aurait plein d’autres versets à citer, j’en ai pris quelques uns qui sont à mon avis représentatifs de cette idée.

J’espère que tu te rends compte que dans la Bible, dans le nouveau testament, le terme saint simplement désigne ceux qui ont été sanctifiés par Jésus-Christ, ceux qui se sont convertis, ceux qui ont été déclarés justes en vertu de son sacrifice, je vais y venir dans un instant, pour conclure sur cet aspect.

Si tu es en Christ, tu es un saint. Tu es un saint aux yeux de Dieu, tu es un saint dans ton identité. Tu es en Christ, tu partages la sainteté du Seigneur. Evidemment, c’est pas quelque chose que je t’encourage à mettre sur ta carte de visite, ça fera un peu prétentieux, et surtout dans ce contexte catholique où c’est une sorte de super chrétien qui serait désigné par ce terme.

On ne peut pas vraiment dire que les Corinthiens étaient des supers chrétiens, ça doit vraiment nous faire réaliser à quel point c’est un descriptif théologique de l’individu qui s’est converti à Jésus-Christ, qui est devenu un disciple de Jésus-Christ. Donc ça désigne essentiellement ceux et celles qui ont été sanctifié, les disciples.

Mais ça désigne aussi ceux et celles qui marchent avec Jésus, en grandissant en sainteté. Cette marche est progressive et l’emploi du terme le développe lorsque Jésus a prié son Père avant de quitter cette terre, Il a dit en Jean 17.17 « sanctifie les par ta vérité, ta parole est la vérité » et il y a cette notion que la vérité va nous sanctifier et c’est bien une progression dont il est question.

1 Thessaloniciens 4.3 « ce que Dieu veut c’est votre sanctification, c’est que vous vous absteniez de l’inconduite » et on reprend ce même concept au verset 7 de ce même chapitre.

Romains 6.22 nous dit « mais maintenant, libérés du péché, et esclaves de Dieu vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle ».

Hébreux 12.14 nous dit: « Recherchez la paix avec tous et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. »

1 Pierre 1.15 et 16 « Mais de même que celui qui vous a appelé est saint, vous aussi devenez saint dans toute votre conduite puisqu’il est écrit vous serez saint car je suis saint. »

Et là c’est une citation de l’ancien testament.

Donc tu vois, si tu es disciple de Christ, tu es invité, convié, à une marche qui reflète ta nouvelle identité. La sanctification c’est en fait rattraper ce que nous sommes devenus spirituellement, c’est de mettre concrètement en marche une manière de vivre qui reflète la sainteté que Dieu nous a confiée ou nous a donné par son esprit, et par la justification qu’il nous a accordée.

L’accueil de Dieu est parfait, quand on vient à Christ, on est pleinement accueilli, pleinement pardonné, pleinement aimé. Et parce que cet accueil est parfait, il nous invite à faire une marche, et une démarche quotidienne de sanctification qui n’est pas toujours parfaite, mais qui doit refléter la réalité de notre marche avec Jésus.

C’est vrai, j’ai dis que ça désigne parfois l’état achevé des enfants de Dieu. L’emploi est plutôt rare, la Bible utilise plutôt le vocable lié à la glorification, lorsque nous serons en Christ, nous serons glorifiés, c’est à dire que tous les aspects encore imparfaits de notre être auront été gommés, absorbés, transformés par la résurrection. Nous serons à l’image de Christ, avec une plénitude de l’esprit que nous ne connaissons pas aujourd’hui.

Il faut bien faire la distinction de la sanctification initiale qui est on/off, on ne l’a pas à moitié, soit on l’a, soit on l’a pas. Soit on est un enfant de Dieu et on est saint aux yeux de Dieu, pleinement, 100%, soit on n’est pas un disciple de Jésus, et on n’a pas cette sanctification, ce titre, c’est pas un titre, mais cette position, cette identité de saint.

Ceci dit, une fois que l’on a ce passeport en quelque sorte, qui nous dit que vous êtes de la maison de la sainteté, il nous faut mettre en marche une démarche de vie, d’ailleurs qui est assez naturelle pour celui qui vient de se convertir et qui consiste à marcher selon Jésus, à aimer Jésus. Et par cet amour, à chercher à lui plaire. Et là on connaît des degrés différents, des progressions plus ou moins réussies, des chutes plus ou moins terribles, mais en tout cas il y a une direction vers le fait d’aimer Dieu et de le refléter. Donc la position est on/off, la marche elle, est progressive et connaît des hauts et des bas.

Regardons maintenant, et ce sera le dernier point assez fondamental que je veux apporter dans ce podcast, par quel mécanisme bénéficions-nous de ce titre, de ce statut de sainteté.

Hébreux 10.10 nous dit la chose suivante « c’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifié par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois par toute ». Donc par quel moyen est ce qu’un homme ou une femme pécheur peut être déclaré saint? Hébreux 10.10 nous dit comment. Par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toute. Hébreux 10.14 nous dit:

C’est par une seule offrande qu’Il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés.

Et si tu as écouté les podcasts de façon régulière, on a souvent évoqué la nature substitutive de la mort de Christ à la croix. Lorsque Jésus meurt pour nos péchés, il absorbe toute la colère de Dieu qui normalement nous était destinée et qu’il accepte de porter à notre place. Et tous nos péchés sont placés en quelque sorte sur les épaules de Jésus, et lorsqu’il meurt sur la croix, Dieu le Père manifeste sa justice parce qu’il est en colère contre le mal et fait porter à son propre fils toute la souffrance que nous devrions porter en nous-même à cause de nos péchés. lui meurt à notre place, il ressuscite et nous entraîne dans ce cortège de vie, et c’est exactement cette substitution qui est évoquée par 1 Corinthiens chapitre 1 versets 30 à 31 où il est dit:

C’est par lui que vous êtes en Christ Jésus qui, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse et aussi justice, sanctification, et rédemption, afin comme il est écrit, que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur.

Qu’est ce que ça nous dit ce texte? Ça veut dire que Jésus est notre sanctification. Notre sanctification ne vient pas de nous même, nous serions incapables d’effacer nos péchés nous même, nous serions incapable de les compenser, ils sont tellement graves, tellement coûteux que nous ne pourrions rien « payer » à Dieu pour qu’Il nous regarde favorablement. Il ne peut nous regarder favorablement que par Jésus-Christ qui est notre sanctification. C’est vraiment un point fondamental.

Lui est Ta vie, lui est mort pour toi et lui  t’offre sa sainteté, la seule chose qu’il te demande c’est que tu ais confiance, et une confiance exclusive en lui. Pas une confiance dans ta pratique religieuse, dans tes efforts humanistes, dans la prière des autres, dans ton amour, dans tes rituels, pas une confiance même dans ton étude de la parole de la Bible  ou dans l’étude d’une tradition comme on peut le faire dans certaines autres religions, non, non, non. La sainteté ne vient que par association à Dieu, par Christ, par la foi. Et c’est avec humilité qu’on reconnaît qu’on a offensé un Dieu saint et que l’on mérite d’être éloigné de lui, mais que l’on reconnaît aussi que par amour Dieu est mort, Dieu est venu mourir pour nous en Jésus-Christ, afin que nous puissions vivre et être amener à lui. Il n’y a qu’un seul intermédiaire.

Je trouve assez formidable, je t’invite vraiment à réfléchir, j’espère que c’est une réalité pour toi, que tu es personnellement devenu un saint ou une sainte dans le sens où tout ce que Jésus touche, il le purifie. Il y a cette image absolument extraordinaire que nous avons en  Marc chapitre 1 par exemple, où il y a ce lépreux qui est un homme exclu de Dieu, exclu de la vie religieuse, exclu de la société, qui vient à Jésus et Jésus le touche. Et dans ce contexte, dans ce monde là, tout ce qui touche un lépreux devient impur. Jésus touche cet homme, et il devient pur, et c’est un peu ça la notion de sanctification. Quand Dieu touche une vie, cette vie devient pure. Et je t’encourage à ne pas avoir confiance en toi, mais simplement à avoir confiance dans Celui qui t’a aimé et qui a porté sur lui toute impureté pour te rendre pur, pour seul prix de ta confiance et de ta foi en lui.