Un pasteur vous répond

À quoi ressembleront les Nouveaux Cieux et la Nouvelle Terre? (Épisode 90)

Doctrine de la créationMilleniumNouvelle créationApocalypse

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Publié le

15 sept. 2017

Dans l'épisode 90, Florent Varak aborde le sujet des Nouveaux Cieux et de la Nouvelle Terre. Dieu va-t-il créer une nouvelle Terre ou améliorer la Terre existante? Florent va étudier Apocalypse 21.1, et tenter de répondre à la question, sans tomber dans la théologie spéculative.

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.

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Si tu as une question adressée à Florent Varak, commence par consulter la liste des podcasts existants ici et si le sujet n’a pas encore été traité, tu peux poser ta question à l’adresse: contact@toutpoursagloire.com.

Transcription:

« Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont une aide mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. Cependant, n’hésitez pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance. »

La question est la suivante: « Florent, concernant les nouveaux cieux et la nouvelle terre, il y a la théorie selon laquelle il y aura une recréation, et d’autres théologiens considèrent que Dieu améliorera la terre existante. Il y a certains arguments appuyant sur l’une ou l’autre vision. Ma question est donc la suivante: quels sont les arguments en faveur des deux visions? Quelles sont les implications théologiques derrière chaque vision? »

Merci pour la question, elle est excellente et effectivement, il y a plusieurs manières de voir les choses, et la réponse dépend de plusieurs facteurs. Je ne vais pas les aborder tous, mais j’essaierai d’en aborder les principaux.

Tout d’abord, on va lire le texte en débat ,puisque c’est quand même important de revenir à la source. Apocalypse 21.1 dit: « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparus, et la mer n’était plus. »

Donc, nous sommes là devant un verset important. Il me semble qu’il y a 4 considérations qui pèsent sur l’interprétation de ce verset. Enfin, 3 considérations qui nous donneront ensuite le sens à donner à cette expression.

Tout d’abord il y a le sens du mot « nouveau », kainos en grec.

Deuxièmement, il y a le rapport au contexte de l’AT car c’est une citation d’Esaïe 65.

Troisièmement, il faut comprendre ce verset dans la manière dont on comprend l’Apocalypse. C’est-à-dire quelle est la manière de voir, quelle est la structure d’interprétation de l’Apocalypse, qui éventuellement nous permet de prendre Apocalypse 21.1 d’une manière ou d’une autre. Ces trois aspects nous donneront un peu de quoi tirer un sens.

Je te proposerai ma considération, ma conception, sachant que ça ne mange pas de pain puisqu’on verra bien, le temps voulu, ce qu’il en sera, et que de toute façon on sait que ce sera bien, donc il ne faut pas se faire trop de souci vis-à-vis de ça; c’est un peu de la théologie spéculative mais c’est intéressant puisque la Bible en parle. C’est pour qu’on puisse se représenter ces choses, donc c’est bien de se les représenter, de se l’imaginer.

Tout d’abord, le sens du mot « nouveau », kainos. Il existe deux mots en grec pour le terme nouveau: le  mot neos et le mot kainos. Neos décrit ce qui est nouveau dans le temps, ce qui n’existait pas avant, il y a une sorte de chronologie, il y a quelque chose de nouveau qui arrive. Et puis il y a le terme kainos que nous trouvons dans ce texte, et qui décrit ce qui est distinct de ce qui précède; il y a une différence qualitative. Dans le Nouveau Testament par exemple, il peut désigner les nouvelles outres dans lesquelles on met du vin nouveau ou bien en Actes 17, les choses nouvelles que les Athéniens aimaient entendre ou bien en Hébreux 8.13, il est question de la nouvelle alliance qui remplace l’ancienne; quelque chose de qualitatif.

Souvent d’ailleurs, c’est utilisé pour décrire l’espérance associée à Christ, l’espérance future. D’ailleurs le dictionnaire théologique du Nouveau Testament, enfin je te traduis son titre de l’anglais, affirme – et je vais citer de façon approximative pour le relever, différentes parties de cet article – que le terme téléologique majeur, c’est-à-dire la visée, le but de ce terme est vraiment une promesse eschatologique. Il y a de nouveaux cieux et une nouvelle terre, Apocalypse 21, 2 Pierre 3.13.

Il y a une nouvelle Jérusalem, Apocalypse 3.12, 21.2. ll y a le vin nouveau et le banquet eschatologique, Marc 14.25. Il y a le nom nouveau, Apocalypse 2.17 et 3.12 et puis en 19.12 également. Il y a  le chant nouveau en Apocalypse 5.9 et 14.3. « Voici, je fais toutes choses nouvelles », Apocalypse 21.5. Donc ce dictionnaire note à quel point il a une visée future; il y a quelque chose de très nouveau qui commence avec Jésus Christ et qui touchera notre quotidien futur.

Comme c’est une nouveauté qualitative plutôt qu’une nouveauté chronologique, certains commentateurs, effectivement, pensent que ce sera bien notre terre actuelle mais actualisée, mise au goût du jour, débarrassée de ses malédictions (malédiction de la chute) et puis de tout ce que nous avons laissé de sale sur cette terre. En même temps, ce kainos, ce « nouveau » est tellement nouveau, que c’est difficile d’imaginer notre monde actuel simplement amélioré, parce qu’il y aura forcément toute l’écologie, toute la biologie, toute la vie, tout est impacté pour que cette nouvelle terre fonctionne. C’est donc difficile de se le représenter.

Alors on va essayer d’aller un peu plus loin, et on regarde maintenant le rapport à l’Ancien Testament, et notamment à Esaïe  65. En fait Apocalypse 21.1, que je viens de citer ou que j’ai cité, commence par une citation du prophète Esaïe que je vais lire un peu dans son contexte, à partir du verset 16 jusqu’au verset 20.

La citation se trouve au verset 17. « Celui qui voudra être béni dans le pays voudra l’être par le Dieu de vérité, Et celui qui prêtera serment dans le pays, prêtera serment par le Dieu de fidélité ; Car les détresses passées seront oubliées, elles seront cachées à mes yeux. Car je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les événements du début, ils ne remonteront plus à la pensée. Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l’allégresse, à cause de ce que je crée ; car je crée Jérusalem pour l’allégresse, et son peuple pour la joie.

Je ferai de Jérusalem mon allégresse, et de mon peuple ma joie ; on n’y entendra plus Le bruit des pleurs et le bruit des cris. Il n’y aura plus là de nourrisson vivant quelques jours seulement et de vieillard qui n’accomplisse pas ses jours ; car le plus jeune mourra à cent ans, et le pécheur âgé de cent ans sera considéré comme maudit. », fin de citation.

En fait ça se complique un peu, parce que d’un côté, dans le début de lecture, on a l’impression qu’Apocalypse fait pleinement écho à Esaïe ou que Esaïe  annonce déjà Apocalypse, et qu’il est question de la fin de la souffrance, de la fabrication d’une nouvelle terre. Spontanément, on a l’impression qu’Esaïe annonce l’état éternel et que ça pourrait bien décrire le paradis futur avec  beaucoup de proximité à notre monde, parce qu’on passe de l’un à l’autre. Mais d’un autre côté, on est un peu gêné par cette affirmation: « Le plus jeune mourra à cent ans, Et le pécheur âgé de cent ans sera considéré comme maudit », on se dit mais non , Apocalypse nous dit, tout de suite après Apocalypse 21, qu’il n’y aura plus de mort, qu’il n’y aura plus de souffrance.

Comment est-ce que ce texte parle vraiment du paradis futur, ou est-ce qu’il parle d’un moment dans l’histoire d’Israël où il y aura pour les rachetés une certaine bénédiction matérielle et spirituelle aussi? Et ça conduit bien sûr à deux interprétations d’Esaïe qui pèsent sur ta question.

La première voit dans le texte d’Esaïe  une description figurée, symbolique d’une Jérusalem glorifiée, parfaite, et les continuités mentionnées favorisent l’idée d’une terre plutôt transformée.

Bien sûr, il faut comprendre là le pécheur qui meurt à 100 ans, pas descriptif d’une réalité, mais comme une manière un peu ironique de parler de: il n’y a plus de mort. Moi ça ne me convient pas, parce que je trouve que c’est vraiment une manière bizarre de parler  de quelque chose d’aussi tragique.

Et la seconde perspective, qui est la mienne, c’est de voir dans l’annonce d’Esaïe,  l’annonce du règne millénaire de Christ sur terre, ce qu’on décrit comme le millénium, qui sera une sorte d’avant-goût de l’acte final de l’assujettissement du mal. Tu sais que quand Dieu a voulu transformer, enfin vaincre le mal que le diable et les hommes ont suscité sur terre, il l’a fait d’abord à la croix en annulant le problème du mal dans le cœur de l’être humain si celui-ci se tournait vers Christ et lui faisait confiance; il est régénéré, il vit selon Christ.

Et un jour il viendra assujettir toute expression du mal; c’est dans le temps du retour de Christ. Et il y aurait dans cette perspective en Apocalypse chapitre 20, la description d’un temps intermédiaire où Dieu viendrait régner avec son peuple, tous les rachetés, sur cette terre, en attendant l’acte final de cet assujettissement du mal avec l’état éternel.

Auquel cas on est moins soucieux de continuité avec Esaïe,  parce qu’on se dit qu’on voit cette continuité se manifester davantage dans le millénium sans nécessairement y voir une obligation sur le monde futur. Parce qu’entre Apocalypse 20 qui décrit le millénium et Apocalypse 21 qui décrit le paradis futur – encore une fois, selon cette interprétation – il y a vraiment un moment de destruction, de déstructuration de l’ensemble de l’univers.

Ce qui me conduit à une autre question, qui est la troisième question: le rapport à la structure générale de l’Apocalypse; c’est comment insérer Apocalypse 21.1 dans le récit général du livre de l’Apocalypse.

Alors il faut savoir qu’il existe 5 écoles de pensée sur la manière de lire l’Apocalypse et que chacune d’entre elles va peser sur la manière de comprendre Apocalypse 21.1:

La première c’est l’approche prétériste. L’approche prétériste – c’est un terme compliqué qui signifie simplement l’approche passée – considère que l’apôtre Jean écrit en des termes imagés ce qui s’est passé de son temps. C’est-à-dire qu’Apocalypse, essentiellement, parle du passé et parle symboliquement de l’avenir, parfois mais surtout de l’espérance qui est associée à tout chrétien de tous les temps. Mais il va évoquer les situations contemporaines à son temps. Si tu n’es pas familier de cette interprétation, Dominique Angers, sur le site de Tout pour sa gloire, renvoie à la conférence d’un théologien qui défend cette perspective. Ce n’est pas ma compréhension mais c’est intéressant d’avoir la compréhension des autres.

Deuxième approche: l’approche historique. Elle est beaucoup moins à la mode aujourd’hui, mais elle considère Apocalypse comme une description un peu de l’ensemble de l’histoire chrétienne, allant du 1er siècle jusqu’au temps du retour du Christ. Et auquel cas, on a effectivement considération avec Apocalypse 21 de la naissance du paradis, de la création du paradis. Très peu usitée, parce que tous les auteurs qui ont eu cette approche finalement, aucun d’entre eux ne s’est entendu sur les frontières des périodes de l’histoire en lien avec les chapitres de l’Apocalypse. Donc c’est, en fait, assez difficile de faire correspondre l’histoire humaine avec une description qui nous est donnée en Apocalypse.

L’approche la plus fréquente aujourd’hui, elle est cyclique et idéaliste. Cyclique parce qu’il y a sept cycles qui sont décrits dans le livre de l’Apocalypse. Cyclique, qui décrirait de manière symbolique, tout le pan d’histoire qui va de la mort et de la résurrection de Christ jusqu’au retour en gloire de Christ. Et donc on ne se soucie non pas tant des événements comme des descriptions réelles, mais comme des descriptions symboliques de cette lutte entre le bien et le mal qui se termine bien puisque le mal sera vaincu et que le bien triomphera avec le règne de Christ. Souvent, on trouve également un lien avec l’approche idéaliste, qui ne voit dans l’Apocalypse aucune description matérielle réelle, mais surtout une description symbolique de la lutte entre le bien et le mal avec cette bonne nouvelle: le mal sera vaincu et le bien triomphera.

Et enfin la dernière école qui est peut être moins fréquente aujourd’hui, elle l’était notamment dans les milieux anglo-saxons auparavant; c’est l’approche futuriste, qui s’appuie sur un des versets de l’Apocalypse qui dit « Ecris ce que tu as vu, ce qui est et ce qui vient ensuite », en considérant que le chapitre 1; la vision de la gloire de Christ, c’est ce que Jean « a vu ». « Ce qui est » ce sont les 7 églises du temps de l’apôtre Jean, chapitres 2 et 3, et « ce qui vient » par la suite, Apocalypse 4 à 22, serait essentiellement futur à l’ensemble de la vie de l’église et considérerait les temps globaux de la fin des temps.

Comment ça impacte ta question, ces considérations? Je sais que c’est un peu technique et peut être que je t’ai perdu un peu dans cela. Si tu considères l’approche cyclique comme étant correcte, Apocalypse 21, vraiment, débute le septième cycle, le dernier des cycles de la victoire de Christ, auquel cas c’est surtout … On peut y voir un symbole de ce qui est nouveau, nouvellement enfanté par la mort et la résurrection de Christ. On peut moins en tirer d’information.

Alors que si tu as une approche futuriste, celle-ci va nous permettre de voir qu’Apocalypse 20 nous donne la description d’un millénium qui se termine par une déstructuration terrifiante de l’univers, l’apparition de l’ensemble des êtres humains non régénérés devant le grand trône blanc, ils sont jugés selon leurs œuvres, et comme personne n’est sauvé par les œuvres – puisqu’on n’est sauvés que par la confiance fondamentale en ce que Christ a fait pour soi –comme aucun d’entre eux n’avait cette confiance, toutes les œuvres qu’ils ont faites, aussi bonnes qu’elles aient pu être aux yeux des hommes, sont insuffisantes pour les sauver et ils sont condamnés à être loin de Dieu, parce que leurs œuvres sont mauvaises, parce que le péché s’est révélé, parce que … tout ce qui caractérise la rébellion de l’homme contre Dieu, s’est manifesté. Ils sont  éloignés de Dieu à jamais, et là on arrive avec Apocalypse 21.1: la recréation d’un nouvel univers. Mais ce n’est pas seulement la perspective des gens qui considèrent l’Apocalypse comme futuriste essentiellement.

Bill,  qui est un auteur réformé évangélique, et dont la lecture de l’Apocalypse est plutôt symbolique, écrit dans son commentaire, et je cite: « A la lumière de la nature qualitative du contraste entre nouvelle création et première création, il est probable que le sens de la description figurée est de connoter un cosmos radicalement changé, mettant en place non seulement une rénovation éthique, mais une transformation de la structure cosmique fondamentale, y compris les éléments physiques », fin de citation.

Et c’est vrai que quand on considère les similitudes et les différences entre notre monde et le monde d’Apocalypse 21 et 22, on se rend compte que, voilà, il y a des similitudes et il y a des  différences. Parmi les différences: il n’y a pas de nuit, la lumière du soleil n’est pas nécessaire, la lumière de Dieu est suffisante. La ville mentionnée, qui est la capitale en quelque sorte de ce nouveau monde, alors même si c’est symbolique, est un cube immense, donc c’est surprenant, on n’arrive pas à se représenter une ville comme un cube de 2200 km de chaque côté. Et puis on sait que Dieu vit au milieu de son peuple et que ce sera l’enchantement de ses enfants.

C’est difficile de se le représenter. Et en même temps il y a des similitudes: Apocalypse 21 et 22 parlent d’une grande et haute montagne. S’il y a une grande et haute montagne, c’est qu’il y aura des montagnes. Ca je peux me le représenter, j’en ai vu. Il y a un fleuve et donc s’il y a un fleuve, il y a un cycle de l’eau. Et même s’il n’y a pas de mer;  la mer représente ici tout ce qui est violent et en furie, et la mer est aussi tout ce qui est le mélange des éléments issus notamment du déluge avec de l’eau imprégnée de sel, ce qui ne semble pas refléter ce qui est mentionné dans Apocalypse 21 et 22. En tout cas il y a un fleuve avec un cycle de l’eau, il y a une ville avec des portes et des nations qui entrent et qui sortent, il y a une activité humaine puisque les rois de la terre apporteront leur gloire qu’ils vont générer. Il y a des festivités puisque chaque mois on célébrera la guérison des nations…

Comment conclure? Personnellement, j’ai l’impression que ce qui rend le plus compte des textes que nous avons lus et des considérations que j’ai relevées, c’est qu’il y aura bien une destruction de l‘univers et une reconstruction de l’univers, et que cela est compatible avec 2 Pierre chapitre 3, où nous lisons: « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit; ce jour-là, le ciel disparaitra avec fracas, les éléments embrasés se désagrègeront, et la terre avec les œuvres qu’elle contient sera brûlée. Puisque tout notre monde doit être dissout, combien votre conduite et votre piété doivent-elles être saintes; Attendez et hâtez la venue du jour de Dieu, jour où le ciel enflammé se désagrègera et où les éléments embrasés  fondront ! Mais nous attendons, conformément à sa promesse, un nouveau ciel et une nouvelle terre, où la justice habitera. »

Et le fait que l’univers soit détruit ne me gène pas par rapport à cette continuité, parce que regardez ce qui est dit par rapport à cette résurrection: beaucoup de chrétiens ont été brûlés à cause des persécutions, beaucoup de chrétiens sont morts dans des bateaux et leur corps a été dissout, et pourtant à la résurrection, même si le corps sera qualitativement différent, il y aura des proximités entre les corps que nous avons eu sur terre et celui que nous connaîtrons dans l’avenir, j’en ai déjà parlé dans un podcast précédent. Et  Dieu n’est pas gêné par cette déconstruction/reconstruction pour que quelque chose ressemble et reflète un peu la beauté de cette terre actuelle.

Un dernier mot: je voudrais relever un problème dans ceux qui vont très loin dans l’idée que la terre actuelle devra simplement être transformée. Il y a un militantisme écologique qui me semble dangereux et qui me semble être décalé avec les données de l’écriture. Dans le sens où il y a certains écolo chrétiens qui font un peu de leur combat le fait de préserver la terre en vue du retour du Christ, et qui voudraient priver des populations entières d’énergie, d’énergie qui est source non seulement de productivité, mais de vie et de confort, et pas seulement de confort mas de tout ce qui est médical, de tout ce qui permet à l’être humain de contrer les effets de la chute. Et je trouve que c’est une très mauvaise idée de faciliter ou de chercher à revenir à un mode de vie primitif sans technologie, du moins pour ces raisons, en vue de préserver la terre. Dieu n’est pas à court de ressources et de puissance. Je suis tout à fait favorable à l’idée d’une écologie qui honore Dieu par une bonne gestion des ressources qui nous sont données, qui honore Dieu et qui préserve des bénédictions pour les générations futures, les générations à venir, en leur confiant une terre qui soit le plus propre possible et qu’ils pourront continuer d’utiliser pour la gloire de Dieu. Mais de craindre que la terre future serait impactée par une sur-utilisation des ressources actuelles, c’est vraiment mal comprendre la puissance de Dieu et mal comprendre aussi le mandat qui nous est donné, qui est de prendre soin et de gérer correctement les ressources que Dieu nous donne.

Voilà, j’espère avoir répondu à ta question, question un peu complexe, on a regardé plein de choses parallèles à cet aspect, et au moins tu as ma perspective là-dessus. Bonne réflexion!